Un policier seine-et-marnais comparaîtra dès mardi 16 février aux assises de Seine-et-Marne pour le viol de son ancienne petite amie sous la menace de son arme de service, à Nangis.
Les faits auraient été commis le soir du 29 octobre 2012 chez le fonctionnaire de police, alors sous-brigadier au commissariat de Provins. Stéphane P., aujourd’hui âgé de 42 ans, aurait mal accepté la rupture avec son amie, après une liaison de quelques mois.
Après lui avoir envoyé plus SMS insultants, il lui avait fixé rendez-vous chez lui. Mais le ton était très vite monté et Laurence, à l’époque âgée de 32 ans, décidait de quitter les lieux. C’est alors que Stéphane P. l’aurait retenue par son manteau puis l’aurait plaquée au sol avant de s’emparer de son pistolet automatique.
« Un dangereux »
La victime aurait été traînée au sol jusqu’au bout de la pièce principale avec l’arme pointée sur le crâne puis au niveau du ventre. Son ex-compagnon aurait menacé de « la tuer et de la calibrer ». Puis elle aurait été forcée de déshabiller avant d’être violée.
Le violeur présumé lui aurait également indiqué qu’il recommencerait si elle le quittait et qu’il était « un dangereux ». Durant l’enquête de police, il a nié les faits, évoquant une relation consentie. Selon lui, la jeune femme aurait porté plainte parce qu’elle n’aurait pas accepté de rompre.
Celle-ci, au contraire, a maintenu qu’elle avait hurlé, pleuré, et qu’elle avait cru mourir. Son expertise psychologique évoque un sentiment de mort imminente, des ruminations anxieuses et des flashs de la scène en boucle.
L’accusé, qui a fait de la détention provisoire et a été suspendu de ses fonctions dans un premier temps, comparaîtra libre. Selon nos informations, il serait en exercice dans un autre département. Le verdict sera rendu le jeudi 18 février.
A. G. B.