Après les découpages et regroupements des communautés de communes proposés par le préfet en octobre dernier, les communs et les intercos ont eu le temps d’analyser ce schéma départemental voulu par la loi, de voter des positions et avis. Et il n’en manque pas. Le cas de Sénart a été réglé par le schéma régional, il ne s’agit plus de revenir dessus. Mais on sait par exemple, que Maincy fait campagne pour ne pas rejoindre l’agglomération de Melun Val de Seine. Que des rattachements de communes des anciens cantons de Perthes-en-Gâtinais et La Chapelle-la-Reine font l’objet de vœux contradictoires d’élus ou de conseils municipaux entre les futures intercos de Fontainebleau, Melun Val de Seine et même Pays de Nemours. Sur les deux rives de Seine des rattachements au Pays de Fontainebleau font aussi débat. La partie n’est jouée.
Le vote des élus
Comme prévu au calendrier, c’est vendredi en séance publique de la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), à partir de 9 heures en préfecture, que seront présentés les avis rendus par les communes et les intercommunalités. Puis, les 8 et 21 mars les membres de la CDCI voteront sur les amendements recevables par la loi et présentés au moins trois jours auparavant, qui devront obtenir les deux tiers des voix pour être adoptés. Et s’imposer au préfet. Car, contrairement à ce qui est souvent cru, ce sont bien les élus qui composent la CDCI qui votent, et qui auront le dernier mot.
Jeudi, le préfet Jean-Luc Marx, « qui garde une possibilité d’amendement et un pouvoir de persuasion », annonçait à la presse ne pas avoir de modification à son schéma à présenter à ce jour.
Deux pôles
Pour le sud du département, en plus des cohérences administratives mises en avant, comme pour le périmètre du Schéma de cohérence territoriale du secteur de Fontainebleau, le préfet met en avant l’opportunité de constituer deux pôles forts de développement, dont il a porté la proposition auprès d’un tout récent comité interministériel. Il s’agit ainsi de donner un rôle essentiel au développement du pôle aéronautique de Villaroche, en l’appuyant sur l’agglomération de Melun Val de Seine et ses projets de pôle gare à Melun et du clos Saint-Louis à Dammarie-Lès-Lys. Ce qui explique le rattachement de Limoges-Fourches et Lissy. Mais que fait-on avec Réau déjà « partie » vers l’Essonne ?.
Plus au sud, c’est autour du potentiel de la forêt de Fontainebleau, dans une option touristique, que le préfet préconise une meilleure unité géographique en associant les communes. « Pour que le secteur prenne son avenir en main, c’est mon choix le plus ambitieux, soulignait le préfet, et je verrai bien une communauté d’agglomération pour favoriser le développement économique ». A suivre, donc, le résultat des actions de « persuasion » du préfet.
Didier BARRY