La décision de fermeture définitive du site des Archives Nationales à Fontainebleau devait tomber « dans la première quinzaine de juin ». Mais trois semaines plus tard, sans annonce officielle, les 43 employés travaillant à Fontainebleau tentent d’entretenir et d’alimenter leur ultime espoir.
On connait le contexte : un site des archives ayant subi d’importants désordres structurels fermé au public depuis mars 2014, de très nombreuses études pour évaluer le coût des travaux, et finalement, en fin d’année dernière, la choix par l’administration de retenir le scénario d’une déconstruction des bâtiments du site et de sa fermeture définitive.
Il ne manquait plus que la validation du Ministre de la Culture Fleur Pellerin. Et comme l’annonce tarde à venir, le secrétaire général CGT Franck Oslé vient d’écrire à Mme Pellerin pour plaider pour un autre scénario. « Cette décision inacceptable conduirait à moyen terme l’institution à ne plus être apter à faire face à ses missions souveraines : la collecte et la conservation des archives produites par l’Etat ». M. Oslé met un avant « une faible différence de coût entre les scénarios et une perte séche de capacité de stockage, débouchant fatalement sur un engorgement pour les Archives ». De plus, la « perte de l’expérience acquise sur ce site » serait considérable, les agents de Fontainebleau ayant été formés dans les nouvelles technologies.
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