Le procès en appel de Ruddy Terranova et Mamadou Ba, acquittés en 2013 pour la tentative d’assassinat de l’ex-avocat du barreau de Paris Karim Achoui en 2007, s’ouvre mardi jusqu’au 12 février devant la cour d’assises de Seine-et-Marne à Melun.
Terranova est accusé d’avoir tiré à trois reprises sur ce dernier avec une arme de gros calibre, le touchant deux fois, à la sortie de son cabinet du boulevard Raspail, dans le centre de Paris, le 22 juin 2007. Ba est accusé d’avoir piloté la moto qui a servi à cette tentative.
Karim Achoui avait été blessé par deux tirs par balles le 22 juin 2007 en sortant de son cabinet parisien. En octobre 2013, la cour d’assises de Paris avait prononcé l’acquittement des six accusés dans l’affaire.
Quelques jours plus tard, le parquet général interjetait appel, alors que l’avocat général Bruno Sturlese avait requis respectivement 20 ans et 15 ans de réclusion criminelle à l’encontre de Terranova et Ba.
Une réputation sulfureuse Karim Achoui, quand il était avocat, avait une réputation sulfureuse, au point qu’il fut même surnommé “l’avocat des voyous”. Le 15 décembre 2008, il est condamné par la cour d’assises de Paris à une peine de sept ans de prison pour complicité de tentative de meurtre, complicité d’évasion d’Antonio Ferrara et association de malfaiteurs. Karim Achoui interjette appel de cette décision et a été remis en liberté sous caution le 5 février 2009. Pendant cette liberté provisoire, à la suite d’un arrêt rendu par la cour d’appel de Versailles et confirmé par la Cour de cassation, dans le cadre d’un faux commis au préjudice de son ex-femme, Yacout Bouzeiene, qui est la mère de son fils et la cousine d’Imed Mohieddine, fiché au grand banditisme, dit « Jo » ou « l’Indien », il n’a plus le droit d’exercer sa profession d’avocat pour cinq années.
Dès lors, avec le comédien Smaïn, il se reconvertit dans la restauration avec l’ouverture en collaboration d’un établissement appelé le « Zarma des Prés » à Paris. Son frère l’accuse d’avoir utilisé frauduleusement sa signature et portera plainte15. Ce dernier a par la suite reconnu son erreur et le parquet a classé l’affaire. Le 22 octobre 2010, il est finalement acquitté par la cour d’assises d’appel de Paris.
Le 4 mai 2012, la Cour de cassation rejette son pourvoi contre l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui l’avait radié du tableau de l’ordre des avocats pour de graves infractions à la discipline. L’Ordre des avocats de Paris avait invoqué les « nombreux manquements déontologiques » de l’avocat.