Alors que l’agence régionale de santé (ARS) poursuit ses analyses pour comprendre le « syndrome collectif inexpliqué » à la cité administrative, un ingénieur seine-et-marnais avance une nouvelle hypothèse pour comprendre la série de malaises qui touche des personnels de ces bâtiments de Melun.
Hypothèse
Depuis 2008 et jusque très récemment – deux étages ont été évacués en novembre après un nouveau malaise – des personnes qui travaillent dans la tour de la cité administrative ont été victimes d’évanouissements et de malaises. Un ingénieur en retraite de Barbizon émet une hypothèse quant à l’origine du problème. Yves Le Névez, 81 ans, a travaillé pendant sa carrière au centre national d’études des télécommunications (CNET) dans le service de recherche et de contrôle technique.
« J’ai beaucoup étudié les situations de sur-tension électrique et notamment sur les protections contre ces problèmes », explique-t-il. Selon lui, les problèmes rencontrés par certaines personnes dans le bâtiment pourraient être dus à un courant électrique qui ne peut pas s’évacuer dans le bâtiment. « Le bâtiment est construit en béton armé comme toutes les constructions actuelles, explique-t-il. À cause de la ferraille, la tension électrique diminue et les personnes les plus sensibles peuvent être touchées par le phénomène. »
Cage de Faraday
En cause donc, une potentielle tension électrique. « C’est un peu le principe d’une cage de Faraday qui protège des nuisances électriques mais, une exposition prolongée peut avoir une influence sur les personnes fragiles », estime Yves Le Névez.
Celle-ci pourrait ainsi expliquer les malaises mais dans certaines situations une odeur particulière a été relevée par des employés de la cité administrative. Une étude du système de ventilation doit par ailleurs être réalisée. « Je ne dis pas que c’est la solution de manière certaine, mais pour le bien-être de ces personnes, cela vaut peut-être le coup de se pencher sur cette théorie. » Et de conclure : « Si l’on fait appel à moi, je suis prêt à donner un coup de main pour essayer de trouver une explication au phénomène. »