Lycée Galilée, à Combs-la-Ville, vendredi 27 novembre, 10 h. Oziel, Pierre, Ewen, Léa, Manon, Lucie et les autres font le tour de chaque classe afin d’échanger une pièce d’un euro contre un ballon gonflé à l’hélium.
En janvier dernier, ils étaient déjà Charlie. Et en cette fin d’année, les élèves ont décidé de marquer symboliquement leur soutien aux familles des victimes des attentats du vendredi 13 novembre qui ont fait 130 morts et 350 blessés, à Paris.
« Tout le monde est visé. Avec ces attentats, on est passé à une autre dimension, dans la violence. Ca aurait pu être moi, ça aurait pu être vous, ça aurait pu être quelqu’un que je connais », remarque Oziel, 17 ans, élève de terminale ES.
« Un esprit civique développé »
L’idée est venue de Lucie, une de ses camarades de classe, habillée aux couleurs du drapeau français. « Au lendemain des attentats, notre professeur d’histoire-géographie a ouvert son cours au sujet des attaques, raconte-t-elle. On a cherché un projet pour rendre hommage aux victimes. Quand j’ai proposé un lâcher de ballons, tout le monde était partant. »
Les lycéens avertissent le maire de la ville, se chargent de négocier le prix des ballons et organisent des permanences pour la vente.
Une démarche volontaire qui est loin d’étonner Christine Verger, la proviseur de l’établissement. « Au lycée Galilée, il règne un esprit civique très développé et de la dignité, explique-t-elle. Ce qui m’émeut le plus, c’est que tout le monde s’y est mis, les élèves, comme les membres de l’administration et les professeurs. C’est bien de se rassembler dans ces moments-là. »
Vanessa RELOUZAT
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