Condamné à 10 mois de prison dont trois avec sursis avec mise à l’épreuve pendant trois ans et dommages et intérêts d’au moins 33 800 €, l’homme va retourner à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), d’où il venait juste de sortir. Agent d’entretien en contrat d’insertion, il était sur le point de signer un bail pour un loyer qui lui aurait permis de partir de chez ses parents.
Fin août 2014, l’homme au physique d’échalas, à la timidité presque maladive et à la voix grave, pénètre dans la nuit sur le chantier d’une société de travaux publics, la STPS, à Chaintreaux, après avoir défoncé le portail. Formé au métier de cariste, il parvient à voler un microtracteur avant de l’abandonner 1,5 km plus loin. Il dégrade également du matériel et surtout un cabanon de chantier – où est volée une trousse de premiers secours -, qu’il déplace de 30 mètres.
Quelques jours plus tard, toujours à Chaintreaux, Jean-Michel s’introduit dans une résidence secondaire d’une connaissance dont il savait qu’elle était absente. Après avoir coupé le grillage, plutôt que de casser un carreau du rez-de-chaussée pour rentrer à l’intérieur, il se décide à monter sur la toiture du garage pour y ôter plusieurs tuiles, avant d’accéder à une fenêtre située à l’étage qu’il brisera pour s’introduire dans l’habitation. Une fois dedans, il se dirige dans la cuisine, se fait à manger, et vole une carabine 22 long rifle, une tronçonneuse, un poste radio, une horloge murale ainsi que plusieurs bibelots.
Il entre par effraction au monastère d’Ecuelles
En mai dernier, il s’invite dans le dépôt d’une autre entreprise de travaux publics, la société Boyer à Poligny. Il dégrade la clôture et l’alarme anti-intrusion, utilise pendant près d’une heure une grue, dérobe un poids lourd qui, après avoir défoncé le portail électrique comme véhicule bélier, sera retrouvé 200 mètres plus loin.
Théâtre du dernier fait commis par Jean-Michel au cours de la même période : le monastère du Don de Dieu, à Écuelles, abandonné depuis deux ans. Alors sous le régime de la semi-liberté pour des actes de même nature au Service pénitentiaire d’insertion et de probation, il rentre par effraction et dort sur place au moins deux nuits. Il y fait la cuisine, dresse même une table avec plusieurs couverts, effectue du bricolage, grimpe aux arbres, et provoque – ce qu’il réfute – de nombreux dégâts dans la ciergerie.
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