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Huit ans ! C’est le temps qu’il aura fallu attendre entre le premier projet de rénovation de l’église, et son inauguration officielle ce samedi matin. C’est en 2007, en effet, que la majorité « Le Poulain » se lançait dans ce très gros chantier, devenu urgent mais particulièrement gourmand en financements.
Un chantier finalement lancé en 2011 après de très longues études, classement aux Monuments Historiques oblige. Au départ, le projet prévoyait une dépense de 2,2 millions d’euros sur quatre ans pour les travaux extérieurs et intérieurs. Finalement, c’est pour moins d’un milion d’euros, dont 20 % de subventions, que l’église a pu bénéficier d’une rénovation extérieure et de ses abords. « Je tiens à rendre hommage à Claude Dézert (l’ancien adjoint au patrimoine NDLR) qui avait lancé le projet, déclarait le maire Marie-Charlotte Nouhaud. On s’inscrit dans la continuité, et je trouve important que les élus voient au-delà de leur propre mandat. Nous sommes dans une démarche de recherche du bien public, et nous nous sommes passé le relais ».
L’aménagement intérieur attendra
Les Avonnais, en effet, son particulièrement attachés à leur église, sans doute le témoignage historique et patrimonial le plus précieux de la commune. A elle seule, elle résume l’histoire d’Avon, avec sa proximité des Carmes, ses fameux Trinitaires du château enterrés sous son chœur. « J’ai tenu à conserver à l’entrée la pierre incurvée par les pas de tous ceux qui sont venus se recueillir en cette église, depuis au moins 1.000 ans, ajoutait Mme Nouhaud. Notre église résume le bien vivre à Avon, notre désir de vivre dans un bel endroit, chargé d’histoire ».
Le chantier, particulièrement important, a nécessité de revoir totalement la toiture et la façade. L’un des soucis techniques les plus compliqués fut de la rendre accessible aux personnes à mobilité réduite, chose rendue possible désormais grâce à la nouvelle ouverture sur la partie sud.
Reste la question de l’aménagement intérieur : « Nous allons lancer des études, nous répond le maire, même si de premières interventions ont déjà eu lieu sur les lambris et les sols ». Pour le moment, pas de calendrier prévu. Pas sûr que la ville puisse se permettre une telle dépense tout de suite. Rendez-vous dans huit ans ?
Yoann VALLIER