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Assises : les experts psychiatres, perplexes face au comportement de la mère de Bastien

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La mère de Bastien, Charlène, avec son avocat Gérard Zbili (Gurvan Abjean)
La mère de Bastien, Charlène, avec son avocat Gérard Zbili, dans la salle des pas perdus du tribunal de Melun (Gurvan Abjean)

Jeudi matin, aux assises de Melun, les experts psychiatres ont rendu leurs rapports sur les parents de Bastien, mort dans un lave-linge.
Roland Coutanceau a évoqué le lien très problématique du père avec son fils : ” Dès qu’il est né, il voulait le placer “. Selon lui, la répétition de violences excessives constituait une situation à risque et ” la passivité de la mère a banalisé l’acte “.
L’expert a également évoqué une ” amnésie alléguée ” de Christophe C., ” car il n’a pas envie de se souvenir “. Et d’ajouter : ” Il était lucide et conscient mais c’est dur d’être confronté au détail de son acte “.

” Discours mécanique “

Concernant le comportement de Charlène, qui a varié dans ses dépositions, les experts se sont déclarés perplexes. ” Elle a un discours plaqué et mécanique, dépouillé de sentiment chaleureux, a déclaré Vincent Mahé, insistant sur son immaturité et son inertie. Elle s’en remet à autrui pour prendre une décision et ce genre de personnalité se pose toujours en victime. Mais elle trouvait un intérêt dans sa relation de couple. N’a-t-elle pas fait le choix entre son couple et Bastien ? “
Pour sa part, Corinne Descamps a souligné que, pendant que Bastien tournait dans la machine durant une heure, Charlène C ” n’a pas su porter assistance et sortir de l’appartement pour alerter le voisinage “. L’experte a rappelé que c’est d’abord elle ” qui a enfermé Bastien dans le placard au retour de l’école et a prévenu le père… ”

Puzzle

Pour détourner l’attention des hurlements du petit Bastien, durant cinq minutes, Charlène s’est concentrée sur le puzzle ” de Madame Patate “, selon les révélations de sa fillette aux gendarmes. Ce n’est au bout d’une heure, une fois le programme terminé, qu’elle se décidait à sortir son fils du lave-linge.
“J’étais comme un robot et je n’avais pas des bottes de sept lieues “, s’est défendue l’accusée. Mais pour le Dr Mahé, ” elle n’était en pas état d’hypnose “.
Les verdicts seront rendus vendredi 11 septembre.
Agnès GAUDICHON-BRAÏK


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