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Valérie Lacroute : “Nous allons nous battre”

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C’est lundi 31 août, à La Rochette, que la présidente de l’UM 77 et députée-maire (LR) Valérie Lacroute a détaillé les principaux sujets qui préoccupent les élus du département. (illustration)
C’est lundi 31 août, à La Rochette, que la présidente de l’UM 77 et députée-maire (LR) Valérie Lacroute a détaillé les principaux sujets qui préoccupent les élus du département. (illustration)

La baisse des dotations de l’État
« L’association des maires de France va mettre en place une mobilisation nationale le 19 septembre. Dans ce cadre, l’UM 77 va proposer aux 514 maires de Seine-et-Marne d’ouvrir leur mairie de 10 h à 12 h pour une matinée d’accueil et d’échanges pour sensibiliser nos administrés sur le rôle de leur collectivité et leur expliquer qu’une baisse de dotation de l’État de 30 % est inenvisageable pour les communes et intercommunalités.

Nous leur ferons signer une pétition en ligne sur le site de l’AMF de façon à montrer au gouvernement que la population est attentive aux économies qui peuvent être réalisées mais aussi soucieuse de la baisse drastique des aides que l’État nous verse. Car la baisse des dotations de l’État nous met dans l’impasse : soit l’on augmente les impôts, soit l’on diminue les services mis à disposition des administrés, comme la qualité dans la restauration scolaire, le nombre d’ouvertures de classe, l’offre de transports, l’utilisation des équipements sportifs…

Concrètement, à Nemours, nous avons subi en 2015 une baisse de dotations de 300 000 €, qui sera réitérée en 2016 et 2017. Du coup, nous avons choisi une troisième option, en augmentant légèrement les tarifs de la cantine, de la garderie ou encore du centre de loisirs. Le Premier ministre a annoncé l’inscription dans la loi de finance 2016 d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour les projets des collectivités territoriales, mais je trouve ça peu pour toutes les communes en difficulté dans notre pays. »

La réforme territoriale

« Avec la réforme territoriale, la Seine-et-Marne est dépecée, et je pèse mes mots, de deux intercommunalités : Sénart, devant être rattachée à l’Essonne, et Plaines et Monts de France, qui va perdre 17 communes qui seront rattachées au Val-d’Oise. Les élus du nord Seine-et-Marne sont mobilisés, un recours a été déposé, un courrier au Premier ministre est en projet avec la signature des 37 maires de Plaines et Monts de France, des parlementaires et du président du conseil département Jean-Jacques Barbaux. Cette décision est injuste car le siège de cette intercommunalité se situe à Dammartin-en-Goële, donc totalement hors du périmètre d’action de la loi Maptam. Nous allons nous battre sur ce sujet !  »

La réforme des rythmes scolaires

« D’après une enquête réalisée par l’UM 77 auprès des communes du département pour avoir un retour de la mise en œuvre de cette réforme cette année, les résultats sont assez révélateurs du mécontentement des municipalités, des familles voire des enseignants. Un certain nombre de communes ont été obligées de regrouper les nouvelles activités périscolaires le vendredi après-midi, pour des raisons financières, ce qui nous ramène finalement en arrière, avec huit demi-journées de travail pour les enfants et non plus neuf comme l’avait envisagé le gouvernement, remplaçant l’école du vendredi après-midi par celle du mercredi matin. L’idée d’étaler l’enseignement pour permettre aux élèves de travailler de façon efficace n’y est plus. Ce sont surtout les communes rurales organisées en regroupement pédagogique intercommunal qui sont concernées.

Le volet financier est l’autre grande préoccupation de cette réforme, qui est une source d’inégalité entre les communes qui ont la capacité d’offrir aux familles des activités de bon niveau et parfois gratuitement face à d’autres communes qui n’ont pas les moyens de le faire sans faire payer. L’État a fixé à 400 millions d’euros le montant du fonds d’amorçage annuellement, en s’engageant sur les deux prochaines années. Mais pour permettre d’aider efficacement les communes dans l’application de cette réforme, il faudrait un milliard d’euros !  »
Propos recueillis par Nicolas FILLON


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