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Dimanche, la seule course de côte d’Ile-de-France

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Des prototypes participeront aussi à la course de côte.
Des prototypes participeront aussi à la course de côte.

La Seine-et-Marne n’est pas réputée pour ses infrastructures spécialement dédiées à la pratique des sports automobiles. C’est une certitude. Mais une autre vérité, plus réjouissante cette fois, mérite qu’on s’y arrête : la course de côte de Tréchy – Saint-Germain-Laval – Courcelles-en-Bassée, qui se disputera ce dimanche, est la seule de la sorte en Ile-de-France. Et « l’ASA Melun (Association Sportive Automobile) est le seul club auto autorisé à en organiser une », annonce fièrement son président Jean-Michel Zyla.

Une course de quoi ?

Le principe d’une course de côte est simple. L’objectif des pilotes est de parcourir un tracé au dénivelé relativement important, le plus vite possible de préférence. Bien que le département ne soit pas une région montagneuse, le relief vallonné de Montereau-Fault-Yonne et sa région est un terrain propice à la tenue d’une telle épreuve. Cette dernière sera un tracé de 1,5 km, reliant la RD18 à la RD29, pour un dénivelé moyen de 5,6 %. Et à coup sûr un enchaînement de virages serrés (15 au total) et d’accélérations rapides.

24 Heures du Mans

Un parcours sinueux qui a nécessité l’intervention de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA) comme il est de coutume pour une course fédérale, l’épreuve de dimanche comptant également pour la Coupe de France de la montagne. La FFSA accompagne ainsi les bénévoles dans leur fonction de commissaires de course. A ce titre, les licenciés de la Fédération doivent savoir manier les différents drapeaux, notamment le drapeau glissant en cas de perte d’huile d’un concurrent. Le tout sous l’autorité du directeur de course. « Des commissaires ? On en a une bonne quinzaine à l’ASA Melun, et la plupart étaient aux 24 Heures du Mans au bord de la piste », explique Jean-Michel Zyla.

En parallèle, l’association melunaise est l’organisatrice des parties techniques et administratives. Autrement dit, son rôle est de débaucher une société pour assurer le chronométrage, faire venir la Croix-Rouge, enregistrer les inscriptions ou louer des toilettes et des sanitaires. Cette dernière prestation sera notamment assurée par l’entreprise locale Bourdrez, basée à Verneuil-l’Etang. Les normes de la FFSA imposent aussi le fait de déterminer des zones publiques en surplomb de la route, installer des rubalises le long du parcours, prévoir les secours, une ambulance et un staff médical.

Spécificité du sport auto

L’une des spécificités du sport automobile est aussi la diversité des acteurs avec lesquels les organisateurs doivent jongler. Ainsi, la Préfecture a ainsi dû prendre un arrêté, de même pour le Conseil départemental. « Pour organiser la course il a aussi fallu l’assentiment des deux communes (Saint-Germain-Laval et Courcelles-en-Bassée), du public et des riverains. C’est la convergence de plusieurs personnes », précise Jean-Michel Zyla, lui-même entouré de huit personnes. « On se partage les tâches, c’est un véritable travail d’équipe. »

F3, berlines et GT

Les courses de côte, comme bon nombre d’épreuves de sports automobiles, sont ouvertes aussi bien aux professionnels qu’aux amateurs. La diversité est d’ailleurs le maître-mot puisque c’est « la seule discipline où l’on va avoir des véhicules allant des 106 aux F3 les plus développées, des berlines, des GT, etc », énumère Jean-Michel Zyla. Aussi, les voitures diffèrent de leurs homologues des circuits. Si les modèles sont en apparence les mêmes, les contraintes exercées sur le groupe propulseur ne sont pas comparables, ce qui oblige les pilotes à revoir leurs réglages. « Les véhicules sont adaptés à la discipline. L’utilisation du moteur et la partie aérodynamique ne sont pas les mêmes. Les changements concernent aussi la cartographie moteur ou le réservoir d’essence », explique Jean-Michel Zyla. Par ailleurs, les sept groupes de véhicules s’élanceront les uns après les autres à raison de 30 secondes entre chaque auto.

Déficit d’image

Si le spectacle sera sans doute au rendez-vous, l’ASA Melun attend entre 300 et 1000 spectateurs. Seulement ? Le même week-end auront lieu deux épreuves comptant aussi pour la Coupe de France de la montagne, à Pondron (Oise) et dans la vallée du Loir. Il faut aussi dire que le sport automobile souffre d’un déficit d’image, dans la région où les infrastructures sont pauvres, jusqu’au niveau national malgré plusieurs pilotes et directeurs d’équipes de renom, dont Guy Ligier décédé récemment. « Il y a un public mais pas spécialement adepte du sport auto, tempère Jean-Michel Zyla. Ce n’est pas pour rien si il n’y a qu’une course de côte en Ile-de-France. »

Dans ces conditions, difficile de rentrer dans les clous financièrement. « L’équilibre financier est de plus en plus difficile à trouver, concède Jean-Michel Zyla. On y arrive car le Comité régional nous alloue une subvention et Melun aussi car nous faisons partie de l’USM. » Quoiqu’il arrive, le prix de l’entrée est inchangé depuis 2004 : 5 euros.

Thomas BARON


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