Les auditions des 22 mineurs qui ont littéralement saccagé l’école maternelle des Mézereaux de Melun, en zone d’éducation prioritaire, ont commencé dès lundi 3 août au commissariat de police. Elles doivent se poursuivre toute cette semaine en raison du nombre élevé des auteurs, qui sont entendus avec leurs parents.
Selon les premières déclarations, ils auraient agi par jeu, sans avoir conscience de la gravité des faits.
Depuis mardi 4 août, les services municipaux sont à pied d’œuvre pour commencer à réparer les dégâts impressionnants, dont le montant est en cours d’évaluation. Ils doivent remplacer cinq fenêtres cassées et la porte-fenêtre de la salle de motricité, complètement dévastée. La mairie a fait appel à une société privée de nettoyage pour tout remettre en état avant la rentrée scolaire de la centaine d’élèves.
Peinture et colle
Le travail est de taille puisque les garnements, qui se sont engouffrés dans l’établissement après avoir brisé une fenêtre, ont également vandalisé le hall d’entrée, les sanitaires et le couloir qui mène aux quatre classes, lesquelles ont été par chance épargnées.
Des peintures de toutes les couleurs ont été aspergées sur le sol et les murs. De la colle en grande quantité a également été répandue à terre. Des feuilles, des feutres et du matériel pédagogique jonchent le sol.
” Ils se sont bien défoulés, déplore Patricia Schinckus, directrice de l’éducation de la ville de Melun. Ça fait mal au cœur, surtout pour les livres qui sont pleins de peinture. De nombreux parents délèves ont fait part de leur consternation et ont proposé leur aide pour nettoyer “.
Plainte
La mairie a déposé plainte contre X pour dégradations. ” C’est lamentable parce que c’est du vandalisme pur, déclare le maire, Gérard Millet. Au-delà des dégâts matériels, ce qui est choquant, c’est qu’on s’attaque à une école. Les plus âgés, qui sont en âge d’être au collège, ont sans doute entraîné les plus jeunes dans cette opération. Il est clair qu’un enfant de 5 ans n’est pas responsable “.
L’élu annonce que la ville tentera de mettre sur pied une action avec l’éducation nationale et les centres sociaux pour sensibiliser les jeunes du quartier.
Agnès GAUDICHON-BRAÏK