Il y a en ville des bestioles parfois bien encombrantes. Au-delà de solutions radicales, il existe une autre possibilité : un comportement responsable et le respect des règlements. « Pour garder la biodiversité en ville, il ne faut pas qu’une espèce prenne le pas sur l’autre. La lutte contre la prolifération fait partie du développement durable. Elle passe aussi par la suppression de certaines incivilités » affirme l’adjointe au maire de Melun Marie-Hélène Grange. Chaque année, un budget de 50.000 euros est affecté au service municipal « Hygiène et Prévention ». C’est dire l’importance de ce qu’il y a à faire pour éviter les nuisances animales.
Pigeons et corneilles
En premier, viennent les pigeons qui déposent volontiers leurs fientes sur les toits des voitures ou des maisons ou parfois même sur nos têtes. Mais on arrive assez facilement à réguler leur prolifération. La preuve, depuis que l’on a ajouté un quatrième pigeonnier au jardin botanique, on en trouve beaucoup moins en centre-ville. Il faut dire que Melun est maintenant assez bien quadrillée. En plus de celui du jardin botanique, on trouve un pigeonnier au marché Gaillardon, un autre au Parc des conifères sur l’avenue Saint-Exupéry, et un troisième au Parc Spelthorne à l’Almont. Ils sont gérés bénévolement par une association colombophile. Celle-ci passe régulièrement pour les nettoyer mais aussi prélever les œufs qui sont remplacés par des factices. Les pigeons qui trouvent un certain confort dans leurs pigeonniers et aussi de la nourriture, se laissent assez facilement prendre par cet appât qui limite leurs naissances. En 2014, il y a eu 1.012 pigeons retirés et 587 œufs remplacés. Mais, les pigeons seront-ils remplacés un jour par des corneilles ? A l’heure actuelle on constate une recrudescence de cette espèce.
Des rats et des chats
Les rives des cours d’eau qui traversent Melun, sont truffées de galeries de rongeurs. Quand la Seine et l’Almont sortent de leur lit, ils mettent volontiers leurs nez dehors et parfois envahissent caves et maisons. Une campagne de dératisation est obligatoire et à lieu entre le 15 et le 30 juin de chaque année. Il faut savoir que comme beaucoup d’animaux en errance dans les villes, ce sont nos ordures qui les attirent. D’où l’importance de ne plus faire de dépôts sauvages et de déposer nos déchets dans les poubelles prévues à cet effet. Un article existe (article 119 du règlement sanitaire) et s’il n’est pas respecté il peut donner lieu à un procès-verbal et une amende : « Il est formellement interdit de jeter ou déposer des graines ou nourriture en tout lieu public pour y attirer les animaux errants, sauvages ou redevenus tels, notamment les chats ou les pigeons. La même interdiction est applicable aux voies privées, cours et autres parties d’un immeuble lorsque cette pratique risque de constituer une gêne pour le voisinage ou d’attirer les rongeurs ». En ce qui concerne les chats, lorsqu’on constate une portée errante ou un chat abandonné, il ne faut pas hésiter à le signaler au service Prévention Hygiène. Là encore, deux associations, « L’Ecole du Chat » et « Chat assistance », se chargeront de les stériliser.
Des renards.et autres nuisibles
Curieusement, mais pas tant que ça car ils viennent chercher leur nourriture en ville, quatre renards ont été capturés en 2014. D’où l’importance de la propreté de nos rues et immeubles. Le service Hygiène et Prévention mène un travail de sensibilisation auprès des bailleurs qui interviennent également dans la lutte contre les insectes, cafards par exemple ou punaises de lits.