Beaucoup d’émotion pour la remise des médailles mardi 14 juillet à Bourron-Marlotte. Il y a d’abord eu la médaille d’or des sapeurs-pompiers pour 35 années de service décernée par le Ministère de l’Intérieur à l’adjudant-chef Hubert Delzenne. Puis, le Grand Cordon décerné à Jean-Jacques Pampin pour 40 ans de service à la fanfare intercommunale le Réveil Band par le président Jacques Sziraky. Et enfin la médaille d’honneur de la ville de Bourron-Marlotte présentée par Jean-Pierre Joubert, maire (SE) de la ville, à Denise Kraemer, promue chevalier de la Légion d’honneur le 8 mai dernier par le préfet Jean-Luc Marx au titre de la promotion spéciale 1939-1945.
Résistante
Denise Kraemer, née Schneer au Perreux en région parisienne, a été éclaireur chez les scouts dès l’âge de 11 ans, mais le scoutisme fut interdit pendant l’occupation. En 1942, âgée de 16 ans, elle entre dans la résistance intérieure sous le pseudonyme « Furet ». Ses principales missions au sein du réseau « ISOLE » : le secours aux enfants des déportés pour les faire passer en zone libre, la distribution de faux papiers et de vivres aux personnes cachées pour éviter leur départ en Allemagne. Victime d’une dénonciation, Denise Kraemer est arrêtée le 22 juillet 1944 par la police française sera conduite d’abord à Drancy avant de partir vers le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.
Anniversaire
« En arrivant au camp, vous avez levé le bras en signe de résistance à la violence et c’est ce qui vous a sauvé la vie une première fois puisque vous avez été reconnue « bonne pour le travail », a indiqué Jean-Pierre Joubert dans son discours. La libération des camps par les forces alliées est heureusement intervenue neuf mois après votre incarcération et c’est pourquoi vous êtes avec nous aujourd’hui. En ce jour de fête nationale, qui est aussi la date de votre naissance puisque vous êtes née dans la nuit du 14 au 15 juillet 1926, je suis heureux de vous remettre la médaille d’honneur de Bourron-Marlotte, une commune que vous aimez beaucoup, et de vous souhaiter un très heureux anniversaire. » Tandis que la fanfare entamait les premières notes du Chant des Partisans, une vague d’émotion s’est propagée dans le public.