Dans le champ d’application pris en compte par la procédure allégée, figure la « réduction d’un espace boisée classé, d’une zone agricole ou d’une zone naturelle et forestière ». La différence avec la procédure classique est tributaire du fait que les trois mois d’analyses sont remplacés par une réunion collégiale regroupant tous les services concernés.
L’enjeu étant de déclasser 2500 m² sur les 750 hectares agricoles utilisés afin de construire la clinique. Le fait de traverser la route avec des chevaux posait problème d’après Franck Baron le vétérinaire à l’origine du projet. C’est pourquoi il a passé un accord avec l’agriculteur propriétaire du champ pour en déclasser une partie en attendant les 42500 m² qui serviront pour le haras.
Polémique sur les gravats
Mais pour l’instant, ce qui inquiète le plus les habitants du quartier, ce sont les gravats qui ont été entreposés sur le terrain. Il s’agit de ceux résultants de la démolition du Lidl de Pringy et que Franck Baron a récupéré.
« J’ai saisi l’opportunité de récupérer ces déchets de construction qui ne serviront pas pour le remblayage de la clinique mais pour stabiliser le terrain du manège qui dépendra du haras. C’est une simple question d’économie sur le prix des travaux, il n’y aura pas de remblayage à apporter ».
Une démarche très anticipée puisque le permis de construire n’a même pas encore été déposé pour les écuries et qui pose quelques problèmes. Quid de la nature exacte des gravats et de leur éventuelle toxicité, aucune mesure n’ayant été faite. Et même si l’agriculteur et le vétérinaire ont pris cette décision d’un commun accord, il semblerait que la mairie ait été mise à l’écart puisqu’Anne Gravière, l’adjointe à l’urbanisme, signalait au public qu’un courrier était en cours de rédaction pour demander des explications.
Mais surtout, le principal problème réside dans le fait que des gravats en attirent d’autres, Franck Baron a admis que des déchets constitués d’isolants thermiques avaient été rajoutés dessus par une personne indélicate. Une situation malheureusement banale et qui risque de s’amplifier, un dépôt d’enrobés bitumeux a été fait à la sortie de Jonville et risque également d’attirer quelques incivilités.