Il était déjà le bras droit de Frédéric Cassel, à Fontainebleau, dont ses macarons s’exportent de Casablanca au Japon, depuis peu, c’est au milieu d’autres grands chefs qu’il s’illustre devant des millions de téléspectateurs, les mardis soirs sur France 2.
Grégory Quere, 29 ans, fait partie des huit candidats de l’émission « Qui sera le prochain grand pâtissier ?» saison 3, diffusée depuis le 30 juin, et cela jusqu’au 28 juillet. Dorénavant, c’est à Christophe Michalak, Christophe Adam, Philippe Urraca et Pierre Marcolini, quatre chefs pâtissiers français de renom, qu’il présente ses créations pour le meilleur ou pour le pire…
« Je voulais être maître d’hôtel »
S’il en est arrivé là aujourd’hui, pour lui tout n’est que hasard et histoires de circonstances. « Sur Angers, j’avais un ami dont les parents avaient un restaurant. On s’y amusait souvent, je traînais constamment dans les cuisines, raconte Grégory. Plus tard, j’ai fait un BEP hôtellerie. On y fait à la fois du service en salle et de la cuisine. Il fallait choisir, j’ai préféré la cuisine. Il y a une ambiance particulière, je m’y sentais mieux ».
L’apprentissage commence, il rencontre Christian Breux, son professeur au lycée Antonin Carême de Savigny-le-Temple. « C’est le déclic ! Il m’a montré le côté intéressant et créatif du métier, m’a permis de me lâcher, d’être expressif ». Son regard pétille. « Ça a duré 2 ans. J’ai bossé au taquet, tous les après-midi, après le boulot au labo, chez moi aussi je m’entraînais. Je pensais pâtisserie tout le temps ! » Tout s’enchaîne très vite ensuite.
Il devient sous-chef pâtisser au Bristol, chef de production chez Pierre Hermé, part en Angleterre à Oxford créer tout une gamme de desserts, développe une série de gâteaux en Inde. « On se croit simple pâtissier et puis des gens vous remarquent, notent la qualité de votre travail et on finit au bout du monde ». Aujourd’hui, après un périple formateur et des compétences largement renforcées, il transmet tout le savoir-faire de la Maison Cassel, là où il a commencé son apprentissage. « Là, où tout a commencé finalement. »
Un pur hasard
« Un matin, on faisait la fournée du jour avec Monsieur Cassel en discutant de cette émission, la saison 2, diffusée la veille en se disant : et pourquoi pas ? » Après tout, qui ne tente rien n’a rien. Grégory s’inscrit en juillet 2014, il est contacté en octobre. Trois castings plus tard, il rejoint les 7 autres candidats sélectionnés pour un tournage qui a lieu en mars 2015. « Un mois et demi à plein temps où j’ai dû prendre un congé sans solde ».
Tout commence vraiment, le stresse s’accentue. C’est l’aîné de la bande, il trouve ça bizarre, la pression monte encore d’un cran… « Un gars de 21 ans à tout à gagner et rien à perdre dans ce genre d’émission. Une personne de mon âge va être jugée. Il est bon ou mauvais, il est fait ou pas pour ça, sinon c’est trop tard ». Action ! Déjà deux épisodes diffusés et beaucoup de moments intenses vécus par les candidats. « On était tous soudés, il n’y avait pas de vrai concurrence », rassure-t-il. « Il faut dire que c’est un concours pas comme les autres. On arrive le matin dans un endroit que l’on ne connait pas et vous avez 3 heures pour réaliser le thème qu’on vous révèle sur l’instant. On ne connait ni le matériel, ni les produits, c’est très déstabilisant ! ».
Pour les sceptiques, rassurez-vous : Est-ce un jeu truqué ? Y a-t-il un scénario écrit d’avance ? « C’est faux, tout est vrai et les situations réelles. C’est du vécu, un concours vraiment intense où on est jugé sur l’instant. Vous n’avez pas le droit à l’erreur ! ». Prochain épisode, l’avant-dernier, mardi 21 juillet à 20 h 55 sur France 2. Grégory passera-t-il haut la main les nouveaux exercices qui lui seront imposés ? « C’est l’une de mes épreuves préférés », la seule chose qu’il peut nous dire…
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