Les douaniers viennent de mettre la main sur un véritable arsenal d’armes de guerre, dans un pavillon du Mée-sur-Seine.
Ses occupants ignoraient tout de cette cache, qui appartenait en fait au frère de l’occupante. Ce dernier est un père de famille de 28 ans, domicilié à Melun. Il est également chef d’atelier dans un garage de Brie-Comte-Robert.
Placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Meaux, le suspect a expliqué qu’il était un collectionneur d’armes. Mais selon la police, il ne possède aucune autorisation pour posséder de telles pièces.
Colis sous surveillance
L’enquête a démarré lundi 15 juin, alors que les douaniers avaient placé sous surveillance la livraison d’un colis contenant un pistolet de marque Glock, avec un chargeur et 50 cartouches. Il a été livré à une adresse de Saint-Germain-sur-Morin, au nom d’un jeune homme de 20 ans, absent à ce moment. C’est donc sur son lieu de travail, au garage de Brie-Comte-Robert, qu’il a été interpellé. « Le récipiendaire a expliqué qu’il servait de simple boîte aux lettres pour son chef d’atelier », indique un policier.
Armes
Au domicile du collectionneur melunais, les enquêteurs n’ont trouvé aucune arme. Mais dans le pavillon méen, ils ont saisi deux fusils d’assaut complets, un troisième en pièces détachées et six pistolets automatiques. Ils ont également mis la main sur un fusil à pompe, 1 600 cartouches et différentes pièces détachées.
Ces armes ont été achetées alors qu’elles étaient démilitarisées sur un site Internet tchèque. « Le problème, c’est qu’elles peuvent être facilement remilitarisées en France, commente un enquêteur. Toutes les armes retrouvées sont en parfait état de marche ».
Elles auraient été utilisées en forêt de Fontainebleau, dans un cadre qui reste à préciser.
Les deux suspects ont été déférés jeudi au parquet de Meaux, qui a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour ” acquisition, détention et cession d’armes de catégorie A en bande organisée “ et ” association de malfaiteurs “.
A.G.B.