Ils étaient 250 jeunes, venus du monde entier pour faire entendre la voix de leur ONG. La Cessonnaise Aurélie Musman, 21 ans, membre de l’ONH humanitaire One faisait partie de la délégation qui s’est rendue en Bavière, le week-end dernier, en amont du sommet du G7 (qui regroupe les principales puissances économiques mondiales).
« Paroles en l’air »
Objectif : interpeller les dirigeants du G7 et leur demander des mesures concrètes pour en finir avec l’extrême pauvreté. Rassemblés autour d’une banderole et de gigantesques ballons à l’effigie des chefs d’Etats, les ambassadeurs attendent « plus que des paroles en l’air » de la part de François Hollande, Angela Merkel, Barack Obama et leurs homologues.
« Nous savions que nous ne pourrions pas les rencontrer directement », explique Aurélie Musman. « Nous avons choisi de faire passer un message fort. Nous espérons que nos gouvernants ont entendu nos revendications ».
Promesses
Les dirigeants du G7 ont d’ailleurs répondu positivement à l‘appel des jeunes ambassadeurs. Ils ont mis en avant une fin de l’extrême pauvreté à l’horizon 2030 et ont réaffirmé leurs engagements d’aide au développement. Une victoire pour les jeunes ambassadeurs, qui attendent maintenant de voir si les financements seront à la hauteur des promesses de ce sommet.
« La France est particulièrement visée, car elle fait partie des « mauvais élèves » mondiaux de l’aide au développement, avec une aide au développement en baisse depuis 2011 et seulement un quart de celle-ci allouée aux pays les plus pauvres », regrette la jeune Cessonnaise. « Nous aimerions un soutien tout particulier aux femmes et jeunes filles de ces pays où l’inégalité sexuelle est flagrante ».
Nouvelle génération
La mobilisation d’Aurélie Musman et des autres ambassadeurs ne s’arrêtera pas là. Prochain objectif : se faire entendre lors de la conférence sur le financement du développement qui se tiendra à Addis-Abeba (Ethiopie) dans un mois. Les pays du G7, et la France, devront alors assortir leurs engagements tenus à Munich à de solides financements.
« Je suis très motivée pour que les choses changent et je suis fière de faire partie de cette nouvelle génération qui souhaite participer à la construction d’un monde meilleur où l’extrême pauvreté aura été vaincue, les inégalités réduites et le changement climatique maîtrisé », conclut-elle.
S.L