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Maud Debs fait son tour du monde solidaire de la course à pied

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En deux ans, Maud va courir plus de 1 000 kilomètres. À noter que pour le moment, elle n’a programmé que 19 courses sur les 20. Elle est donc actuellement à la recherche d’une dernière course pour boucler son programme.
En deux ans, Maud va courir plus de 1 000 kilomètres. À noter que pour le moment, elle n’a programmé que 19 courses sur les 20. Elle est donc actuellement à la recherche d’une dernière course pour boucler son programme.

Exit la vie rangée de parisienne active ! Maud Debs, 28 ans, originaire de Lésigny, voit les choses en grand. Alors, il fallait au moins la Terre pour accueillir son projet solidaire et solitaire. Depuis janvier dernier, elle s’est en effet lancée dans un tour du monde qui doit durer jusqu’en 2017.

Son objectif : courir dans les grandes courses à pied (trails, semi-marathons et marathons) autour du globe. Soit, plus de 1 000 km dans 20 courses ! Le tout au nom et au bénéfice de la Fondation motrice, association qui soutient les personnes atteintes de paralysie cérébrale.

Marathon en Inde

« C’est éprouvant physiquement, mais je ne regrette pas mon choix, je vis des choses extraordinaires et je rencontre des personnes hors du commun », confie-t-elle, depuis son hôtel à Colombo (Sri Lanka), dans lequel elle est arrivée le 19 mai dernier.

Elle y attend sa prochaine course, le Zendurance Marathon (42 km), en Inde, qui doit avoir lieu le 18 juillet. « Je devais aller au Népal, mais vu les récents événements, avec les tremblements de terre, j’ai dû modifier mon programme », explique-t-elle.

Sa dernière course a eu lieu le 2 mai à Antananarivo (Madagascar)
Sa dernière course a eu lieu le 2 mai à Antananarivo (Madagascar)

Fondation motrice

Si, aujourd’hui, Maud fait défiler les kilomètres, il n’en a pas toujours été ainsi. Il y a encore un an, la jeune femme avait une vie beaucoup plus classique. Elle était responsable marketing et commerciale dans une entreprise de nouvelles technologies à Paris. « Je gagnais bien ma vie, mais il me manquait quelque chose, confie la coureuse. Ce que je faisais ne me correspondait pas, ce n’était pas moi. C’était un peu comme si je poursuivais les rêves de quelqu’un d’autre. »
Vint alors le jour où Maud se remet au sport. Elle développe : « Quand tu travailles, tu te relâches. Mais grâce à deux collègues, j’ai débuté la course. C’était horrible au début ! Au bout d’un kilomètre, j’avais envie de mourir tellement j’étais fatiguée !  » Mais, elle n’abandonne pas et va même jusqu’à s’inscrire au semi-marathon (21 km) de Paris. « J’ai fini la course à bout de souffle, en 2 h 30. »

Cette première étape franchie, Maud attrape le “virus” et devient une “runneuze”. Puis, elle fait la connaissance de la Fondation motrice. « J’ai parlé avec le président et j’ai été énormément touchée par le nombre d’enfants qui souffrent de cette maladie. Ils sont deux fois plus nombreux que ceux atteints par la trisomie 21 !  »

Cette rencontre contribue à convaincre Maud qui démissionne et décide d’allier ses deux passions, la course et le voyage, au nom de l’association. « L’objectif est de récolter 10 euros par kilomètre parcouru, soit près de 10 000 euros pour la Fondation motrice », détaille-t-elle. Le projet “World Wild Runneuze” était né.

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« Maud Gump »

Cette aventure est aussi l’occasion pour elle de « donner un sens à [sa] vie ». Et de poursuivre : « Lorsque tu cours, tu as beaucoup de temps pour gamberger et pour te remettre en question ». Cette course autour du monde est donc autant un combat qu’une introspection pour cette jeune femme qui s’amuse du surnom que lui ont donné ses proches ; “Maud Gump”, en référence au célèbre personnage de Forest Gump.

Mais son projet va plus loin puisque dans chacun des pays visités, elle filme des interviews de femmes qui, comme elle, courent pour se sentir vivante. « Je souhaite réaliser un reportage qui parle de toutes les raisons qui motivent des femmes à travers le monde de se dépasser physiquement », soutient-elle.

« Des moments inoubliables »

La tête pleine de souvenirs, Maud se plaît à détailler les rencontres qu’elle a faites en seulement cinq mois. Et soudain, ses yeux s’illuminent : « J’ai rencontré la femme la plus souriante de ma vie ! Il s’agissait d’une mère Massaï, au Kenya, qui vivait dans à peine 10 m2 avec ses enfants et une seule lampe à huile. J’ai aussi fait un trajet en train de 50 heures entre la Tanzanie et la Zambie dans lequel j’ai été intégrée dans une famille. Tous m’ont traitée comme l’une des leurs. Quand tu cours dans la rue, les enfants t’accompagnent et te prennent la main. Ce sont des moments inoubliables !  » Des moments que la jeune femme compte bien garder en mémoire. En attendant, elle poursuit son chemin, avec le monde comme seul horizon…
Pierre CHOISNET
Pour suivre les aventures de Maud : worldwildrunneuze.com ou sur Twitter, Facebook et Youtube
Faire un don : www.alvarum.com/worldwildrunneuze


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