Que cela soit dans le secteur public ou privé, les syndicats sont représentés par des délégués élus lors d’élections professionnelles. Délégués qui disposent d’heures pour exercer leurs mandats. C’est le cas au collège où l’enseignant absent est justement élu au SNES/FSU. Pour la seconde année, il a demandé le regroupement de ses heures de décharges syndicales sur le second semestre scolaire. Ce dernier est donc absent depuis le 4 janvier.
Son remplaçant est déjà nommé à un poste dans un autre collège, ce qui génère un chevauchement d’horaire entre les deux établissements. Bilan, quatre heures de cours ne sont pas remplacées et concernent deux classes de 3ème. Une situation qui inquiète les parents car il s’agit d’un véritable handicap pour les enfants qui passe le brevet cette année et qui pour certains s’orienteront vers des filières techniques.
Lettre morte
Dès le mois de janvier, la mobilisation s’est faite autour des parents élus. Arielle Glavier présidente du conseil local de la PEEP et Muriel Anavoizat présidente de celui de la FCPE n’ont cessé les actions pour trouver une solution.
Pour Muriel Anavoizat, la situation est totalement incohérente :
« Nous avons écrit à tous les représentants de l’éducation nationale, y compris au ministère, le principal du collège a alerté sa hiérarchie, rien n’y a fait, aucune proposition de remplaçant n’a été faite. Le plus paradoxal est que la situation était connue à l’avance, il ne s’agit pas d’un remplacement de dernière minute, les services de l’éducation nationale devraient anticiper suffisamment pour éviter ce type de problèmes, ce sont nos enfants qui en pâtissent. »
Une situation qui ne trouvera pas de dénouement cette année. Maintenant, l’inquiétude se porte sur l’année prochaine, l’enseignant devant faire la même demande de décharge, les parents ont peur que la situation soit de nouveau bloquée. « La situation de ce remplacement est bien connue des services académiques ; plusieurs solutions et propositions ont été envisagées qui n’ont malheureusement pas pu actuellement aboutir. À la rentrée prochaine, une attention particulière sera réservée à cet établissement », rassure-t-on au rectorat.