Laurent Mignard est reconnaissant à la ville de Provins de l’avoir suivi sur cette aventure pendant trois ans. « Lorsque je l’ai proposé au député-maire, Christian Jacob, il a répondu très favorablement et a soutenu le projet. » Toutefois, à l’heure du bilan de la troisième année, fin 2014, Laurent Mignard, producteur et directeur du festival, a fait le constat que sa volonté de développement du festival ne pourrait être suivie du soutien économique désiré.
Subventions
« La ville a toujours soutenu le festival avec une subvention de 20 000 € assortie de l’aide des services techniques, et du prêt de locaux et salles. Lors de la préparation de l’année 2015, les services culturels de Provins m’ont informé que nous ne pouvions pas espérer plus en terme de subvention, compte tenu de la rigueur budgétaire induite par la baisse des dotations de l’État. »
Un festival à 100 000 €
Laurent Mignard précise que c’est bien lui et non la mairie de Provins, qui a décidé de l’arrêt du Festival. « Après trois années, je souhaitais développer le festival, lui donner une plus grande aura. Face à cette contrainte économique, j’ai choisi de l’arrêter car je ne veux pas produire un festival ” à minima “ » , précise le directeur du festival.
Le coût de l’événement s’élevait à presque 100 000 €, subventionné à 8 000 € par la Région, 3 100 € par le Département, et « 40 000 € au total par Provins, en incluant l’aide technique » précise en mairie, Olivier Lavenka.
Cabu au jazz festival
Originaire de Bellot dans le nord de la Seine-et-Marne, Laurent Mignard, musicien spécialiste de la musique de Duke Ellington a souhaité créer un festival jazz dans son département, dédié à la musique d’Ellington. L’idée soutenue par le député Jacob a trouvé un lieu d’installation dans la cité médiévale de 2012 à 2014. « Nous sommes très heureux d’avoir construit cet événement qui a connu des moments forts », salue Laurent Mignard. Comme l’an dernier, avec présence de Cabu de Charlie Hebdo, qui était venu pour une séance de dédicaces, car il était également grand amateur de jazz et a croqué de nombreux musiciens et concerts.
Le « Duke Orchestra » continue
Le ” Laurent Mignard Duke Orchestra “, créé il y a 10 ans poursuit sa route. « Le Duke jazz festival reste un label qui a pour but de porter la musique d’Ellington, nous poursuivons notre travail en itinérance ». Une tournée des cathédrales est en cour. Le LM Duke orchestra joue la Duke Elligton sacred musique (1965) dans plusieurs cathédrales de France : 15 musiciens accompagnés de chanteurs solistes et de chœurs de gospels amateurs qui se joignent à l’orchestre dans chaque ville.
Une tournée initiée par une des dates du dernier Provins Duke Festival : le concert en l’église de la Madeleine à Paris en 2014. (Disponible en CD et DVD sur le site internet du Duke orchestra, et chez les revendeurs).
Projet 2016
Un nouveau projet se prépare « Nous allons produire un spectacle avec l’acteur Pierre Richard : “ Le grand blond et la musique noire “. Un concert qui invite l’humour, mélange de sketches et de musique de Duke Ellington. » À suivre…
Marie-Lise CANS