Dé-goû-té ! Le président de l’UNICOM (Union des Commerçants et Artisans de Melun), qui compte 102 membres, n’a pas caché son amertume, jeudi soir, lors du conseil municipal à Melun. Michaël Guion envisage, en effet, de devoir licencier Clélia Clouzeau, en contrat à temps partiel. La raison : une baisse successive de la subvention allouée à l’association. Une enveloppe qui a, en effet, été ré-évaluée à 15 000 € en 2015 (- 26 % par rapport à 2014).
« La subvention de 2014 représentait 35 % de notre budget, le reste étant composé des adhésions et des services vendus (ventes de sapins de noël, places pour la soirée commerçante notamment). Cette baisse brutale est donc un coup dur, qui met en péril les animations prévues en fin d’année 2015, et, aussi l’emploi de notre déléguée au commerce, Clélia Clouzeau », s’insurge Michaël Guion, dans un communiqué.
Pour rappel, la somme attribuée à l’UNICOM était de 25 000 euros, en 2012 et de 22500 euros en 2013.
Une association concurrente ?
La délibération a donc mis le feu aux poudres entre la majorité et l’opposition. Il faut dire que la municipalité a dû diviser son enveloppe avec la récente création d’une deuxième association de commerçants, l’ACAMVS (Association de Commerçants de l’Agglomération de Melun Val de Seine), 26 adhérents. Son but : redynamiser le commerce dans le quartier de l’Almont.
« Le débat est légitime mais l’UNICOM est trop centré sur le centre-ville, souligne Smaïn Hamdani, le président et opticien. Les habitants des quartiers Nord ont le sentiment d’être laissés pour compte. Il faut maintenant unir nos forces pour l’intérêt des commerçants de Melun. »
Le montant de la subvention allouée à l’ACAMVS s’élève quant à elle à 5250 euros.
Pour Thierry Brisson (PS), conseiller municipal, la création de cette association s’est réalisée « au détriment de la première, sur un dossier léger » et ce dernier a demandé le report de la décision.
Mais pour Anthony Lemond, maire adjoint chargé du commerce, il convient de ne pas faire l’impasse sur la périphérie de Melun.
« Dynamiser les quartiers me semble important aussi. Les deux associations, n’ont pas les mêmes problématiques », remarque-t-il. Et d’ajouter : « Le budget au commerce n’est pas extensible et a connu une baisse de 20 %. Je ne peux pas faire de miracle. »
Regrouper les associations
Selon Baytir Thiaw (PS), conseiller municipal, il s’agit de regrouper les associations existantes, d’autant qu’une troisième serait en train de se monter. « J’ai été convoqué par la mairie à deux reprises avec le président de l’association ACAMVS pour discuter des possibilités de mutualisation de moyens entre les deux associations, à deux reprises, le président de ACAMVS ne s’est pas présenté au rendez-vous, remarque Michaël Guion. Mais je garde espoir que nous parvenions à nous entendre. Nous restons ouverts à la discussion. Il n’est pas question de rester divisés. »
En attendant, Clélia Clouzeau ne sait toujours pas ce qu’il va advenir de son emploi. Contactée, cette dernière n’a pas répondu à notre appel.