Encourager la pratique quotidienne du vélo, notamment dans les déplacements domicile/bureau, sans écarter la notion de vélo loisir, telle est l’ambition de la communauté d’agglomération de Melun Val de Seine. Les élus sont passés à la vitesse supérieure, lundi dernier, en validant l’actualisation du schéma directeur des liaisons douces. Le précédent schéma avait été approuvé en janvier 2007. Bilan : de nombreux problèmes de continuité des tracés cyclables ont été pointés. Un bureau d’études a également relevé la nécessité de relier les principaux pôles comme la gare de Melun, le centre-ville, les établissements scolaires et les administrations.
EuroVélo Route 3
« En huit ans, le territoire a évolué en terme d’urbanisation, explique Frédéric Baillergeau, ingénieur en déplacements à la communauté d’agglomération Melun Val de Seine. Des projets ont mûri, comme le futur hôpital ou le quartier de Montaigu. Il faut adapter les tracés à la desserte de ces nouveaux équipements. »
De 45 kilomètres d’itinéraires cyclables, l’agglomération devrait donc passer à 98 kilomètres, à plus ou moins long terme.
La priorité : l’EuroVélo route numéro 3, reliant la Norvège à Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne et dont le tracé traverse la rive gauche de la Seine (Saint-Fargeau-Ponthierry, Boissise-le-Roi, Dammarie-lès-Lys, Melun, la Rochette).
« L’enjeu principal, c’est le développement du vélo touristique, avec une desserte au camping de Melun, poursuit Frédéric Baillergeau. L’intérêt réside également dans la liaison avec les gros équipements. »
Rues à double sens cyclable
La révision du schéma directeur prévoit également l’aménagement de portions de routes en double sens cyclable, dans les rues à sens unique en zone 30, à l’instar de la rue Saint-Barthélémy, à Melun, par exemple.
« Contrairement aux a priori, ce type d’aménagement ne pose pas de problème de sécurité, rassure l’ingénieur. Au contraire, il confère une bonne visibilité, à la fois pour les cyclistes et pour les automobilistes et ne fait pas augmenter le nombre d’accidents. »
Deux priorités qui devraient être développées au cours de la mandature.
Coût de l’opération ? Indéterminé. « Il est très difficile de donner un chiffre, révèle Frédéric Baillergeau. Cela dépend du type d’aménagement mis en place. Par exemple, la piste entre la Rochette et Dammarie-lès-Lys, inaugurée en 2013 a coûté un million d’euros pour 1,8 km. Il s’agissait de travaux conséquents avec des éclairages. Au contraire, un double sens cyclable qui ne nécessite qu’un marquage au sol et une signalisation peut se réaliser à un coût très faible. » Des aménagements pour lesquels les élus n’auront pas (trop) à pédaler pour trouver les financements !