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Retour sur 40 ans d’histoire franco-portugaise

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Mario Castilho, président de l’APCS (Association Portugaise Culturelle et Sociale de Pontault-Combault).
Mario Castilho, président de l’APCS (Association Portugaise Culturelle et Sociale de Pontault-Combault).

La communauté portugaise représente une part importante de la population pontelloise. D’où l’importance de la célébration des quarante ans de l’APCS, dans la salle Jacques-Brel samedi 25 avril. Plus de 250 personnes étaient présentes, en plus des « officiels », comme Carlos Gonçalves, député des Portugais de l’étranger et Pedro Lourtie, consul général du Portugal à Paris.

« En 1975, nous avons créé l’APCS pour répondre aux problèmes de nos compatriotes, se souvient Mario Castilho, le président historique de l’association. INous voulions prendre en charge leur défense et mettre en place des activités culturelles et sociales ». A cette date, la communauté portugaise de Pontault-Combault vivait dans des conditions très précaires. Lors de son discours, Mario Castilho a rappelé les dures conditions de vie endurées par sa communauté à cette époque : « Problèmes de logements, exploitation sociale, parcage dans des bidonvilles, des cabanes de jardin sans chauffage ni eau chaude, etc. »

Les bidonvilles

La cérémonie du samedi 25 avril était par ailleurs chargée d’une symbolique forte puisqu’elle avait lieu le jour même de la célébration de la Révolution des Œillets (« 25 de abril ») qui a entrapîné la chute de la dictature salazariste « En 1975, nous avons commencé par créér des cours d’alphabétisation pour les adultes, l’aide sociale aux personnes en difficultés, la dénonciation à la fois des bidonvilles existants à Pontault-Combault et de ceux qui exploitaient nos compatriotes », résume le président. Très vite, ces revendications trouveront un écho ; d’abord lors des élections municipales de 1977, puis via « le soutien à l’APCS et à son action, ou encore le jumelage avec la ville de Caminha, au Portugal en mai 1977 ». Et de préciser : « Depuis près de quarante ans, grâce notamment à Joaquim Pires, nous donnons des cours de Portugais à tout ceux qui le souhaitent, une activité qui réunit plus de 150 élèves ».

Permanences sociales

Aujourd’hui, la situation s’est grandement améliorée, même si Mario Castilho soutient qu’ « avec la crise, les problèmes sociaux et professionnels sont les mêmes que ceux de l’époque ». D’où la nécessité de maintenir les permanences sociales, qui ont accueilli et suivi 250 familles en 2014.

« Ce qui se passe aujourd’hui dans la Méditerranée (en référence aux naufrages réguliers de migrants venant d’Afrique, ndlr) aurait pu se passer dans les années 60’ et 70’, quand les Portugais venaient clandestinement vers la France », a par ailleurs souligné le président de l’APCS. Il reste profondément convaincu que le dialogue et les échanges, comme à l’occasion de la fête franco-portugaise qui aura lieu les 23 et 24 mai à Pontault-Combault, sont « un bon moyen pour lutter contre le racisme. »

Pierre CHOISNET


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