La problématique n’est pas nouvelle mais cette fois-ci la matière retrouvée pourrait bien être plus inquiétante. Une plainte a été déposée, mercredi dernier à la gendarmerie de Coubert par Gilles Groslevin, le maire de Solers après un nouveau dépôt sauvage, au lieu-dit « tête-de-mort » le long des voies de TGV.
Parmi les matériaux laissés sur le bas-côté, « des plaques de sous-plafond qui ressemblent fortement à de l’amiante, détaille l’élu. Les substances sont en cours d’analyses mais il faut trouver une solution pour arrêter de polluer les campagnes. »
« Situation grave »
Si le lieu de la découverte n’est pas un chemin très passant, l’élu s’inquiète et estime que « la situation est grave, dans la mesure où les plaques sont à l’air libre ». Du côté de la communauté de communes de Gués de l’Yerres, le constat est similaire. « C’est un nouveau dépôt comme on en déplore beaucoup, regrette Jean-Marc Chanussot, le président et maire de Grisy-Suisnes. Cette problématique des dépôts sauvages prend des proportions que nous ne pouvons plus maîtriser. » Outre la problématique environnementale, le coût d’enlèvement de ces déchets représente aussi un coût pour les communes et donc les habitants.
En substance, les élus demandent qu’une solution soit trouvée au niveau local, par exemple via le Sietom (syndicat mixte pour l’enlèvement et le traitement des ordures ménagères de la région de Tournan-en-Brie). « Il faudrait par exemple une plus grande souplesse dans les déchetteries », plaide Jean-Marc Chanussot. Et Gilles Groslevin d’abonder : « Si les entrepreneurs avaient accès aux déchetteries, cela éviterait sûrement ce genre de problématique. »
Problème national
Côté Sietom, on reconnaît la problématique mais la prise en charge de ces dépôts sauvage « ne fait pas partie des compétences » du Sietom. « Ma commune est aussi touchée, explique Dominique Rodriguez, maire de Presles-en-Brie et président du Sietom. Mais le problème est national et le ministère de l’Écologie doit prendre en main le problème. » Et d’ajouter : « Je suis à l’écoute de mes collègues je vais remettre le sujet sur la table mais les gens doivent aussi prendre conscience que ce type d’acte est une destruction de l’environnement. »
Pour illustrer la fréquence de ce type de dépôt, un nouvel acte a été relevé, mercredi soir. Un camion a déposé des ordures sur le parking du cimetière de Solers. « Je suis en colère et je vais déposer une nouvelle plainte. Je le ferai à chaque fois que je constaterai ce genre d’acte« , conclut Gilles Groslevin. Concernant le dépôt sauvage d’amiante présumé, une enquête a été ouverte à la brigade de gendarmerie de Coubert.