Infiltrations d’eau, planchers fragilisés, locaux globalement insalubres : le parc immobilier du centre-ville est à rénover. En effet, depuis plusieurs années, ce secteur de Melun se dégrade progressivement, d’autant que quatre logements sur dix datent d’avant 1948. Dans les quartiers Saint-Aspais, de l’île Saint-Etienne et Saint-Ambroise, le parc est encore plus ancien. Résultat : de nombreux logements restent encore inhabitables.
« Certains immeubles sont fermés depuis plus de dix ans, explique le maire, Gérard Millet. Il peut s’agir de successions compliquées, par exemple. «
29 immeubles concernés
Pour remédier à cette situation qui nuit à l’attractivité de l’agglomération, les élus ont donc voté la mise en place d’une grande opération d’aménagement et de résorption de l’habitat indigne, lors du dernier conseil communautaire qui s’est tenu lundi dernier. Un projet lancé par la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Habitat et du Logement d’Île-de-France (DRIHL).
L’intervention devrait permettre, à terme, la remise sur le marché de 200 logements rénovés à des prix maîtrisés tout en proposant des surfaces commerciales mieux adaptées aux activités du centre-ville, sur 29 immeubles repérés insalubres. Coût de l’opération : 23 millions d’euros, dont une enveloppe de 20 millions d’euros réservée par l’État.
Dans les cas les plus criants de logements non habités, nous allons proposer l’intervention de la SPL Aménagement de Melun Val-de-Seine (Société Publique Locale, ndlr). Si les propriétaires refusent les rénovations, la SPL pourra se porter acquéreur de l’immeuble, poursuit le maire.
Les propriétaires concernés par le périmètre pourront bénéficier d’aides de la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine et de subventions de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) selon la nature des travaux. Rénovations, arrivée du Tzen 2, réhabilitation des commerces : c’est donc bien un nouveau visage que le centre-ville devrait arborer dans dix ans.