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Tout usager de la gare SNCF de Montereau le sait. Aux heures de pointe (6 heures – 9 heures et 17 heures – 19 heures), trouver une place de stationnement dans les environs de la gare est très difficile. Du coup, nombre d’entre eux se garent plus loin dans les rues adjacentes, notamment dans l’avenue du Général De Gaulle.
Cet engorgement se vérifie par une simple arithmétique. Sur les 8 500 voyageurs qui passent par la gare tous les jours, dont 4 400 entrées, près de 1 100 véhicules ont besoin de trouver une place de stationnement. Or, celles-ci sont limitées puisque les deux parkings autour de la gare ne comptent que 605 places. Cela fait donc 495 véhicules qui sont stationnés de manière plus ou moins sauvage dans les environs.
1 500 places de prévues
Fort de ce constat, la communauté de communes des deux fleuves (CC2F) réfléchit actuellement à une solution. « Nous avons lancé une étude diagnostic avec la Région à la moitié de l’année 2014 afin de connaître précisément les flux d’usagers qui stationnent près de la gare, précise Guillaume Forestier, le directeur général de la CC2F. Nous souhaitions notamment savoir d’où viennent-ils, à quelle heure arrivent-ils, etc. Le prochain comité de pilotage du projet déterminera le coût des travaux et les éventuels financements. Rien n’est donc pour le moment arrêté, même si les contours généraux commencent à se dessiner. »
Ainsi, la CC2F souhaite construire un parking à étage payant, dit « parking en silo », qui comporterait 1 500 places de stationnement. « Afin de financer la construction de cette structure, la Région Ile-de-France impose que le parking devienne payant », concède Guillaume Forestier avant de rassurer : « L’abonnement mensuel sera situé entre 20 et 35 euros. Dans tous les cas, avec la mise en place du passe Navigo au tarif unique de 70 euros dans toute l’Ile-de-France, les usagers qui partent de Montereau dépenseront moins qu’aujourd’hui. Et avec ce parking à silo qui sera surveillé, ils auront l’assurance de trouver une place dès leur arrivée à la gare. »
Aménagements du parvis de la gare
S’il se confirme, le projet ne verra pas le jour avant 2017. À noter par ailleurs que la capacité de ce potentiel futur parking a été portée à 1 500 places pour répondre aux besoins futurs. En 2030, les estimations laissent en effet entendre que 1 400 places seront nécessaires.
La deuxième partie de ce vaste projet concerne la gare routière actuelle où stationnent les bus. Celle-ci devrait être déplacée, pour passer de onze à quinze quais, afin de créer un parvis devant la gare SNCF. « Nous souhaitons remettre en place une attractivité dans cet endroit, avec l’arrivée de commerces et de cafés-restaurants, explique Guillaume Forestier. Cette volonté répond aussi à l’émergence du campus numérique installé non loin, qui accueille déjà une centaine de personnes par jour. Ce chiffre va d’ailleurs augmenter en octobre prochain avec l’ouverture du centre de télétravail au premier étage du campus. »
Si le projet séduit déjà de nombreux usagers fatigués de se garer loin de la gare et de courir pour ne pas rater leur train, il risque aussi d’attirer à lui tous les septiques qui s’inquiètent de l’incidence que ça aura sur le centre-ville. Rappelons en effet que le maire avait annoncé en mai dernier que la zone bleue serait remplacée par du stationnement payant dès 2017.
Pierre CHOISNET