Inauguré par Marc Jacquet, il y a 45 ans, le barrage est aujourd’hui menacé de disparition. Le 10 mars dernier, après les 4 mois de fermeture pour l’hiver, il s’est mis à plat lors de son relevage à la suite d’une avarie. L’eau n’est plus retenue et cet été, l’Yerres pourrait se retrouver quasiment à sec sur plusieurs kilomètres. L’inquiétude est forte pour Jean Aubert, le président de l’union des pêcheurs de Soignolles et des environs qui redoute « une mort annoncée de la pêche dans le secteur », si jamais le barrage n’était pas réparé.
En cause selon lui, le coût de la réparation qui serait trop important, estimé à près de 100.000 euros. « Je veux attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de conserver cet équipement », insiste Jean Aubert. « C’est un désastre annoncé pour les pêcheurs car cela va tuer la pêche. » Et d’ajouter : « « C’est une aberration de le supprimer. Le manque d’eau durant la saison sèche, ne permettra plus aux brochets et poissons de survivre. Les conséquences seront mauvaises pour le poisson et la faune, avec détérioration des rives de la rivière. » Mais pas seulement. Le président évoque par ailleurs « la problématique de ces ouvrages qui font partie du patrimoine des villages. »
Mobilisation
L’association a d’ailleurs contacté les mairies du secteur qui « se sont prononcées pour le maintien mais ils ne pourront pas faire grand-chose j’en ai peur. » Pour faire avancer les choses, le président n’exclut pas une mobilisation. « Il me semble important d’avertir la population concernant la menace de disparition de ce barrage », indique-t-il. Pour appuyer son argumentaire, l’association a retrouvé les documents datant de la restauration du barrage. « Il était question de l’importance de ces ouvrages au niveau hydraulique, piscicole mais aussi touristique », conclut-il.