La République de Seine-et-Marne : Sadur évoque une baisse de la présence humaine en gare en soirée, décidée par la SNCF. Comment se manifeste-t-elle ?
Rémy Pradier : À partir de septembre 2015, de 21 heures à 1 h 30, il n’y aura plus qu’un seul agent SNCF – au lieu de deux – en gare de Combs-la-Ville, Moissy/Lieusaint et Savigny-le-Temple. Dans les gares de Cesson/Vert-Saint-Denis et du Mée-sur-Seine, il n’y aura plus d’agent en soirée. Cette décision nous choque car les voyageurs ont besoin de cette présence humaine en gare.
Quelles sont vos inquiétudes ?
La ligne D est sensible en matière de sécurité. L’agression commise en bande au mois de mars à Juvisy est venue tristement le rappeler. J’ai entendu que c’était un épiphénomène mais cela s’était déjà produit à Grigny. Il y a une véritable attente des voyageurs, la présence humaine en gare n’est pas un gadget ni une variable d’ajustement or si jamais cette situation se concrétise, les voyageurs seront livrés à eux-mêmes.
Comment comptez-vous faire évoluer la situation ?
Nous avons déjà pris contact avec le Stif (syndicat des transports d’Ile-de-France) pour trouver des contre-propositions. Actuellement la logique financière est faite par gare alors que les moyens devraient être distribués par branche de la ligne. Sinon, c’est un cercle vicieux : moins il y a de présence humaine en gare, moins les gens se rendront dans cette gare.
Des actions sont-elles envisagées ?
Avec le syndicat Sud Rail, nous allons distribuer des tracts au niveau de la gare de Lyon et dans les gares de la ligne afin d’alerter les usagers sur cette problématique. Le contrat entre le Stif et la SNCF est en cours de renégociation c’est donc dès à présent qu’il nous faut agir. D’autres actions seront par ailleurs menées à l’avenir.