C’est tout sourire que Marine Le Pen est arrivée à Melun, cet après-midi, mardi 24 mars, au siège du FN, implanté dans le centre-ville. Au lendemain du premier tour des élections départementales, la présidente du Front national a de quoi se réjouir. “Nous sommes le premier parti de Seine-et-Marne avec 31% des voix, remarque-t-elle. Un score très enthousiasmant et en nette évolution en Île-de-France puisque le score du FN atteint les 22,71%.”
Et d’ajouter :
“Il faut arrêter de parler de percée du Front national. Au bout d’un moment, ce n’est pas crédible !”
Elle jubile la Marine. Il faut dire que, dans le département, en un an, le score du FN gagne 3 points, soit quelque 19 000 voix. Signe d’un “souhait de profond changement.” Le FN arrive en tête dans huit cantons de Seine-et-Marne et se qualifie dans 19 cantons sur 23.
Marine Le Pen porte un regard critique sur la gestion financière des conseillers généraux. “Les départements sont endettés au-delà du raisonnable”, analyse-t-elle. Alors, la présidente du FN veut y croire.
“Nous avons une réserve de voix considérable. Il y a d’abord nos sympathisants qui n’ont pas voté au premier tour et ceux qui ont voté différemment mais qui choisiront le Front national, dimanche prochain.”
Et de s’enflammer :
“Nous reprenons notre marche en avant. Les résultats aux élections régionales (qui auront lieu en décembre, ndlr) vont être différents de ce que s’imaginent nos adversaires politiques. Ils seront exceptionnels.”
Sur la critique de Christian Jacob qui, lors du meeting de Nicolas Sarkozy à Dammarie-lès-Lys, vendredi soir dernier, avait désigné les candidats FN seine-et-marnais, comme des “candidats fantômes qui ne sortent pas de chez eux”, Marine Le Pen réplique. “Ce sont des propos de bourgeois riches de l’UMP. Nos candidats ont des moyens limités. Il s’agit d’une attaque déplorable de la part d’une personne politique”, conclut-elle.