« Après Plusieurs années de déficit, nous retrouvons enfin un budget équilibré » annonce le directeur du centre hospitalier de Provins, Gabriel Rochette de Lempdes. Le budget de l’hôpital qui affichait -1,1 million d’euros en 2012 est revenu à l’équilibre à la fin du bilan 2014. « Le budget de l’hôpital dépend de son activité, elle a augmenté de manière générale de 2 % en 2013 et de 4,5 % en 2014 », se félicite le directeur de l’établissement.
Activité à la hausse
Certains secteurs ont enregistré une hausse particulièrement conséquente en 2014 : le service de court séjour gériatrique (+ 27 %) qui a vu son nombre de lits passer de 11 à 20 ces deux dernières années ; le service de réanimation (+26 %) qui a été refait à neuf en 2010 (photos ci-dessus) et le service de chimiothérapie qui enregistre+ 48 % de patients grâce à un partenariat avec le centre hospitalier Henri-Mondor de Créteil, qui permet à l’hôpital de Provins de bénéficier de deux médecins oncologues en temps partagés.
Nouveauté
Depuis septembre 2014, un nouveau service qui faisait défaut dans le provinois, a été installé en partenariat avec la Fondation Santé Service : l’hospitalisation à domicile. « Une infirmière coordonne les interventions à domicile par des soignants libéraux. Le provinois était une des rares zones à ne pas avoir développé ce service », détaille le directeur de l’hôpital.
Travaux d’hôtellerie
Une grande phase de travaux pour un total de 10 millions d’euros devrait démarrer à la fin de l’année 2015. « Après une année d’études en 2014, nous allons pouvoir entrer dans la programmation des travaux dès maintenant, et la première opération démarrera à la fin de l’année : il s’agit de déménager le service de chirurgie ambulatoire pour qu’il soit à côté du bloc opératoire. Ce qui permettra une organisation plus efficace des soins », annonce Gabriel Rochette de Lempdes. Cette opération est budgétée à 500 000 €.
Les travaux de rénovation de l’hôtellerie, financés à 4 millions d’euros par l’Agence régionale de santé (ARS) seront engagés à partir de 2016 jusqu’en 2020.
Projets
Le dynamique directeur de l’hôpital, s’attache à développer les services existants et à répondre à la demande du bassin provinois, en créant des services qui étaient absents ou avaient disparu à l’hôpital Léon-Binet.
« Nous travaillons à renforcer l’activité d’oncologie avec la recherche d’un troisième oncologue qui pourrait exercer sur Provins. Sur les services de maternité et pédiatrie, nous avons des échanges professionnels avec le groupement hospitalier de l’Est Francilien (le GHEF). Depuis fin 2014, nous avons deux médecins de l’hôpital de Coulommiers qui viennent effectuer des opérations de chirurgie ophtalmologique à Provins. » Et le directeur d’ajouter, qu’un pneumologue est arrivé depuis un mois à l’hôpital pour répondre aux besoins.
Internes
« Pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural, il est important de pouvoir accueillir de jeunes médecins, dès leur internat. Car souvent, ils s’attachent à leur hôpital de formation et y restent au moins quelques années ».
Ainsi, en 2014, l’hôpital a fait la demande d’agrément pour accueillir des internes. « Avant, nous n’en avions qu’un en médecine générale. Aujourd’hui, nous avons 3 agréments supplémentaires pour recevoir un interne dans chacun des trois services agréés : urgences, gériatrie et médecine physique. »
L’hôpital est prêt à les accueillir dès septembre 2015, dans des locaux d’hébergement refaits à neuf (photo ci-contre).
« Maison de santé universitaire »
Cette volonté d’accueillir de jeunes médecins va de pair avec le projet de l’Intercommunalité, de créer une maison de santé universitaire, pour pallier les besoins de la médecine de ville. « Il s’agirait d’une maison de santé regroupant plusieurs médecins, une formule qui séduit les jeunes professionnels, et l’agrément universitaire permettrait d’accueillir également des internes », précise le directeur de l’hôpital.
Accompagnement des patients
« Nous avons déposé une demande à l’ARS pour obtenir des lits réservés en soins palliatifs, pour les patients en fin de vie, car il y a necessité à mieux prendre en charge les patients et leurs familles. »
Et deux autres projets vont être soumis à l’ARS ce mois-ci : des appartements thérapeutiques pour accompagner les patients qui sortent de psychiatrie et un pôle d’activité de soins adaptés (PASA) pour renforcer l’animation au sein de l’EHPAD.
Chirurgie cancérologique
« Depuis août 2014, il n’y a plus de chirurgie cancérologique sur Provins, puisque la clinique Saint-Brice qui assurait ce service a arrêté. L’hôpital a déposé un dossier pour reprendre les agréments de chirurgie cancérologique urologique et digestive. Car le potentiel de patients sur ces deux domaines est supérieur au seuil minimal de 30 par an » affirme le directeur de l’hôpital.
Marie-Lise CANS