Douleurs au genou, douleurs dorsales et abdominales mais également choc psychologique et post-traumatique : le diagnostic est lourd pour cette Melunaise de 31 ans, assistante sociale, atteinte d’une maladie ossseuse. Un état qui, selon ses médecins, était en amélioration, mais qui s’est subitement aggravé suite à la chute que Sadia* aurait fait dans le bus, le 12 février dernier.
La jeune femme est tombée dans les marches du car en voulant descendre, suite à un freinage brutal. Résultat : de nouveaux traitements médicaux. Un retour en arrière qui révolte la jeune femme.
« Un sentiment d’injustice »
« Je ressens un sentiment d’injustice, raconte-t-elle. Quand je suis tombée, j’étais aux pieds des gens. Ils ne se sont pas bougés. J’avais l’impression d’être invisible. Il a fallu du temps pour qu’une dame vienne enfin m’aider. » Sadia* voudrait que Transdev « prenne ses responsabilités » et réclame le remboursement de ses frais médicaux.
« L’ostéopathie n’est pas prise en charge, sans oublier le kiné. J’ai payé mon ticket. La moindre des choses, c’est d’être en sécurité ».
Pas d’indemnisation
Réponse de Vivien Croix, responsable d’exploitation, dans un courrier, après le visionnage des bandes vidéo :
« (Le freinage) s’est réalisé à très faible allure et n’était pas particulièrement violent (.) Je réitère donc les excuses a posteriori du conducteur et de la société pour la chute, mais celui-ci semble clairement de bonne foi et dans l’impossibilité de détecter tout incident. »
Concernant la demande d’indemnisation, Transdev « ne peut pas déclencher une indemnisation sur la base de (ses) seules allégations. » La plaignante a décidé d’entamer une action en justice. Contactée, la société de transport n’a pas donné suite à notre appel.
*Le prénom a été modifié