Un réseau social de la participation citoyenne. Dans le cadre de l’élaboration du SCoT de Sénart (schéma de cohérence territoriale) l’agglomération de Sénart veut mettre les habitants à contribution. Depuis ce lundi 2 mars, les Sénartais peuvent participer et donner leur avis sur les projets de territoire grâce à « Carticipe » une carte interactive du territoire. « C’est un outil ludique de démocratie participative, un nouveau moyen de dialogue avec les habitants », résume Marie-Hélène Rottembourg, en charge de la démocratie participative à Sénart.
“Pas une garantie de prise en compte”
Plusieurs grandes thématiques (développement économique, environnement, nature, patrimoine, agriculture mais aussi habitat/logement, ou encore équipements, services et mobilité) ont été déterminées. Les Sénartais peuvent ainsi donner leur avis en pointant géographiquement les communes et secteurs en question. Une sorte de cahier de doléance pour évoquer les problématiques du territoire qui a déjà été utilisé à Laval, Strasbourg ou Marseille.
« Ce n’est pas une garantie de prise en compte mais la participation permettra de porter les sujets à la connaissance des élus », explique-t-on à l’agglomération. Mais la démarche n’est pas obligatoire et vient en complément de l’enquête publique qui sera mise en place. Il s’agit d’une première phase de concertation qui s’appuie sur le diagnostic réalisé dans le cadre de l’élaboration du SCoT. Celui-ci est doit être piloté par le Syndicat mixte de Sénart Val-de-Seine (Symsevas).
Importance du SCoT
Pour Florent Heitz, président de l’Arnassen (association pour la reconnaissance de Noisement, l’aménagement de son site et la sauvegarde de son environnement naturel), cette « participation est une bonne chose mais je ne pense pas qu’elle sera conséquente », prédit-il. Et d’ajouter : « Les gens n’ont pas conscience de l’importance du SCoT. Un document primordial qui dessinera les contours de Sénart à la parcelle près. » Le président de l’association pointe toutefois des manquements dans le diagnostic préalable. « Il n’est pas bon dans la mesure où les habitants n’y ont pas participé. Il manque par exemple des éléments antérieurs », estime-t-il.
L’association demande ainsi la prise en compte de signatures pour des protocoles plus anciens. il pointe le classement des boucles de la Seine et du vallon du ru du Balory (décret de 1994), le « protocole Citroën » (1978) qui concerne les espaces agricoles de Cesson-Saint-Leu et une partie de Savigny-le-Temple et enfin, le protocole de la Zac de Nandy (2010) pour la réduction de l’étalement urbain. L’association insiste pour que ces points soient insérés dans le document final.
Concertation
La première phase de concertation, avec « Carticipe » mais aussi des « cafés-rencontres », est prévue jusqu’au mois de juin. Des conférences sur le territoire sont par ailleurs prévues. La première se déroulera mardi 31 mars (20 h/22 h) à l’hôtel de la communauté à Lieusaint pour évoquer le logement. Une seconde est programmée en avril pour aborder l’agriculture.
Le document final du schéma de cohérence territorial devra être validé pour 2017 et donnera les grandes orientations du territoire jusqu’à l’horizon 2030.
Pour accéder à « Carticipe » : c’est par ici.