Durant l’été 2013, la SNCF a dû réaliser des travaux sur le talus de la voie de chemin de fer surplombant la rue du 8 mai 1945 pour éviter que celui-ci ne s’effondre. L’entreprise a fait appel à la société Vinci, qui, pour consolider le talus a utilisé un compacteur vibrant à hautes fréquences. Les vibrations auraient alors endommagé les maisons des riverains se trouvant à proximité du chantier. Sur les huit membres de l’association, seuls trois ont, pour l’instant, été indemnisés par la SNCF.
Echec de la conciliation
Bruno Venditti réclame pour sa part 5 000 euros de dommages-intérêts : 3 000 euros pour pouvoir effectuer les travaux de réparation et 2 000 euros pour préjudice moral. « Depuis les travaux, je suis dans un état dépressif et anxiogène » raconte le riverain de la voie ferrée. Et de continuer « Avoir, en face de moi, des personnes qui restent sourdes à mes demandes fait qu’aujourd’hui, je suis toujours sous antidépresseur ». La SNCF refusant d’accéder à ses requêtes, il explique avoir saisi, mi-décembre 2014, le conciliateur de justice. La conciliation a eu lieu le 29 janvier 2015.
Etaient présents Bruno Venditti, Bruno Serre – directeur d’opération à SNCF infra, et Christine Audebert-Turba – juriste de la SNCF. L’expert de la société Vinci qui a déterminé si oui ou non les maisons de chaque riverain avaient bien été endommagées par les travaux, était par contre, absent. La réunion a tourné court car la SNCF est restée sur sa position : une indemnité de 1 000 euros.
Des « représailles » ?
Bruno Venditti relate avoir été très déçu de cette conciliation car il était « prêt à faire des concessions ». Voyant que la SNCF ne souhaitait pas négocier, il a alors décidé de continuer son action en justice. Du côté de la SNCF, on affirme qu’« il n’a pas été prouvé que les fissures ont été causées par les travaux ». « L’expert Vinci ayant jugé que ça valait 1 000 euros, on applique la procédure » déclare Bruno Serre, directeur d’opération à SNCF infra et responsable des travaux. Le président de l’association a aussi l’impression que la SNCF lui a fait subir des « représailles ». La société de chemin de fer s’était engagée à revégétaliser le talus qui est situé derrière la maison de Bruno Venditti.
Selon lui, une dizaine d’arbres devait être plantée or aujourd’hui, il n’y en a que trois. Du côté de la SNCF, on répond que l’on fait confiance au paysagiste qui a effectué les plantations. Maison fissurée par les travaux ? Revégétalisation incomplète ? A défaut d’avoir pu se mettre d’accord, ce sera à la justice de trancher entre les deux parties.