Sur le trottoir, devant les entreprises de la zone d’activité du château d’eau de Moissy-Cramayel, les pelouses sont jonchées de détritus. Mouchoirs en papier, préservatifs usagés etc. « C’est une situation qui ne peut plus durer, tance Pascal Thomas, le gérant d’Hydraulique 2000, qui estime que le phénomène s’est accéléré depuis deux ans. »
Mauvaise image
Dans un premier temps, le gérant leur a demandé de ne plus venir garer leurs camionnettes devant. « Mais cela ne fait que déplacer le problème j’en suis conscient », modère-t-il. Depuis peu, une poubelle a été installée sur le trottoir. Mais cette solution ne semble pas être la panacée. « Elles ne sont jamais vidées et débordent : au moindre coup de vent, les déchets se répandent devant les entreprises. »
Sa société, installée à Sénart depuis 1988 emploie quelque 40 personnes. L’entreprise est spécialisée dans la maintenance en hydraulique et travaille notamment pour des entreprises du secteur aéronautique, des transports mais aussi des pompiers ou des ascenseurs. « Dans le contexte actuel, il est déjà difficile de travailler mais quand les clients viennent dans nos locaux, cela ne donne vraiment pas une bonne image », argue Pascal Thomas. Constat identique pour Damien Jobert, le directeur de JDiffusion, l’entreprise mitoyenne d’Hydraulique 2000.
« Scandaleux »
« C’est scandaleux ! Quelle image on donne quand ce type de déchets sont devant nos entreprises ? » interroge-t-il. Pourtant, il pointe également du doigt les incivilités faites par des clients de restaurants de la zone : « Il y a des couches usagées et pour le coup elles n’appartiennent pas aux prostituées. »
Contactée, l’agglomération de Sénart explique qu’une entreprise assure le nettoyage de la zone. « Les poubelles sont vidées toutes les semaines et une équipe ramasse par ailleurs les déchets toutes les deux semaines », explique-t-on à Sénart. Si pour ces chefs d’entreprises, la seule solution viable est que ces personnes ne garent plus leur camionnette dans cette zone, ils proposent tout de même des solutions. « Il faut retirer la petite poubelle et mettre un container fermé qui serait bien plus adapté et empêcherait que les déchets s’envolent » ou que le réceptacle ne déborde.
Et Pascal Thomas de conclure : « Je suis même de bonne volonté, si ces personnes veulent mettre leurs déchets dans nos poubelles en attendant, il n’y a pas de problème. Ce qu’on demande c’est seulement de pouvoir travailler dans les meilleures conditions possibles. »