Sur les cadrans d’horloge du clocher de l’église de Bray-sur-Seine, faisant face aux quatre points cardinaux, ceux de l’Ouest et du Nord ne supportent plus le patronyme Devrine et le nom de la ville. Claude Devrine, descendant d’une lignée d’horlogers-bijoutiers, faisant partie du patrimoine historique de Bray-sur-Seine, évoque les débuts de cette odyssée : « Mon ancêtre, Eugène-Isidore, 1824-1903, avait fait graver son patronyme et le nom de la ville où se situait son commerce, en caractères noirs sur le fond blanc des cadrans d’horloge de l’église. Ceux-ci servaient de supports publicitaires à cette époque. Pour cause de vétusté, les cadrans Nord et Ouest ont été démontés et remisés dans le jardin de mon oncle Georges Devrine, au village de La Tombe. À sa mort, mon petit-cousin s’est débarrassé de ces cadrans, devenus des antiquités encombrantes à son point de vue, en les cédant à un brocanteur américain. »
Clockwork tower
Claude Devrine a retrouvé une première piste en consultant la bible des antiquaires américains, « Restoration Hardware ». Ces cadrans d’horloge d’église ou « clockwork tower » semblent très prisés dans la décoration des intérieurs de l’outre atlantique Nord. À telle enseigne que ceux-ci ont été reproduits à différentes échelles et commercialisés. Leur forme circulaire et leurs chiffres romains n’ont pourtant rien de vraiment pittoresque.
Le patronyme « Devrine » et le nom de la ville, « Bray-sur-Seine », sont leurs caractéristiques essentielles d’authenticité. La piste d’un autre cadran, voire le même, a été retrouvée dans deux épisodes de la série télévisée américaine « Persons of interest », saisons 1 et 3, épisodes 19 et 2, intitulés « Flesh and Blood » et « Nothing to Hide ». Un arrêt sur image permet de l’identifier. L’un des chaînons manquants de cette odyssée pourrait prochainement être dévoilé par la société de production californienne, Bad Robot.