David Morin, un marginal de 36 ans comparaît à partir d’aujourd’hui devant les assises de Seine-et-Marne à Melun, accusé d’avoir empoisonné avec de la méthadone deux jeunes femmes, retrouvées mortes aux environs de Meaux à un an d’intervalle. L’une avait été violée, le corps de l’autre découpé en morceaux et carbonisé, rappelle la Dépêche du Midi.
L’affaire commence en août 2011. Ce sont des ouvriers qui travaillaient à l’entretien de l’aqueduc souterrain de la Dhuys qui découvrent, le 16 août, les restes d’un cadavre découpé et carbonisé. La victime s’appelle Rachelle. L’autopsie révélera que cette jeune femme de 30 ans d’origine ivoirienne est décédée d’une intoxication aiguë due à une surdose de méthadone.
La veille de son décès, elle avait participé à une fête avec l’accusé et avait terminé la soirée avec lui. David Morin est alors interpellé et placé en garde à vue. Il déclare aux enquêteurs qu’elle s’était suicidée dans sa salle de bain et que, pris «de panique», il avait découpé son corps avec une scie, mis les restes dans des sacs plastique et décidé de les brûler dans une forêt. Mis en examen dans un premier temps pour meurtre, il est finalement poursuivi pour «empoisonnement».
Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité
Le rapprochement sera fait avec une affaire antérieure, rappelle Metronews, compte tenu des similitudes et de la proximité géographique.
En août 2010, sur les bords de la Marne non loin de Meaux, le corps d’une jeune SDF, une connaissance de l’accusé, avait été retrouvé dans un endroit isolé. Son autopsie révélera qu’elle avait succombé à une double congestion cérébrale et pulmonaire, liée à une association de méthadone et d’alcool, et avait été victime d’une agression sexuelle.
Extrait de la prison où il était en détention provisoire pour être interrogé sur la mort de cette seconde femme, prénommée Delphine, l’accusé reconnaîtra avoir eu une relation sexuelle avec elle, consentie, avant de rejoindre des amis.
Le procès doit se tenir jusqu’à vendredi. L’homme, qui a toujours nié avoir tué ces femmes, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.