Lundi 26 janvier, les élus de l’agglomération Melun Val-de-Seine ont eu à se prononcer au sujet d’« avances sur subventions 2015 aux associations ». Le vote du budget ayant été repoussé au mois de mars, le conseil communautaire a, en effet, dû voter pour certaines associations des décaissements afin de « ne pas les mettre en difficulté ». Il s’agit, pour la plupart, d’associations ayant un rapport avec l’emploi (telles que Travail Entraide, XL Emploi, …) ou jouant un rôle social (telles que Le Sentier, ADSEA, …).
Contrat d’objectifs
Le Cercle d’escrime Melun Val-de-Seine (CEMVS) est la seule association sportive à avoir obtenu une avance sur subvention. Bénédicte Monville-De Cecco (EELV) s’est ainsi étonnée de voir figurer le Cercle d’escrime dans la liste. Gilles Battail (UMP), 1er vice-président en charge des finances, a alors répondu que le Cercle d’escrime devait lui aussi toucher ce décaissement car cela était prévu par une convention signée entre le club de sport et l’agglomération. « Depuis 2008, un contrat d’objectifs nous lie au Cercle d’escrime » explique Hervé Labove, directeur des sports à la CAMVS. Et de poursuivre « Ce contrat oblige le club à respecter trois grands objectifs : mettre en place des sensibilisations dans les écoles, faire vivre un club d’élite et organiser le Master de fleuret ».
Une autre politique sportive
La délibération ayant été votée, le Cercle d’escrime bénéficiera bien d’une avance sur subvention de 72 869,25 euros sachant que le montant total de la subvention était en 2014 de 288 619,50 euros.
« Je ne suis pas d’accord avec cette politique. En ces temps de disette, il est plus important de financer les associations faisant de l’accompagnement social », clame l’opposante d’EELV. Pour Hervé Labove, des choix ont été faits et le Cercle d’escrime participe au « rayonnement de l’agglomération ».
Du côté du club, on explique que « tout est clair », « tout est inscrit dans le contrat d’objectifs ». « Le Cercle d’escrime est une pépite du sport français avec des champions tels qu’Enzo Lefort » ajoute le président Jacques Pellissier. Une réponse qui ne convainc pas l’élue d’opposition : « Je suis contre la professionnalisation du sport. Il y a d’autres clubs qui font aussi un boulot formidable et qui touchent beaucoup moins de subventions ».