1. Le Santépôle
Un remède contre la désertification médicale. La construction du futur Santépôle de Seine-et-Marne suit son cours à l’entrée nord de Melun. À terme, ce complexe hospitalier de 88 000 m2 regroupera 734 lits pour l’hôpital ainsi que 224 places pour la partie clinique Saint-Jean L’Ermitage, mais aussi une maison médicale, un pôle psychiatrie ou encore la maternité.
L’heure est toujours au regroupement puisque, début octobre, l’hôpital Marc-Jacquet, le CH de Brie-Comte-Robert et la clinique gérontologie de Tournan-en-Brie sont désormais munie d’une direction commune, menée par Dominique Peljak. Une fusion a également été votée pour les CH de Melun et Brie-Comte-Robert, laissant poindre des inquiétudes du côté des syndicats.
« Ce futur équipement est une chance pour notre agglomération car il permet de maintenir l’offre de soin mais laisse également des potentialités pour développer la recherche médicale », insiste Louis Vogel, le maire de Melun et président de l’agglomération Melun Val de Seine. Son ambition ? Que le Santépôle de Seine-et-Marne devienne l’établissement de référence du sud Seine-et-Marne.
2. « Butte » Beauregard : vers des aménagements

Le projet n’en est qu’à ses débuts mais une réflexion est lancée concernant l’aménagement de la butte de Beauregard. Cette parcelle, située entre le rond-point de Beauregard et le giratoire de l’Europe, au nord de Melun est divisée en plusieurs parcelles avec différents propriétaires (la Ville de Melun, l’État ou encore un propriétaire privé pour la parcelle avec l’ancien établissement de nuit. « L’idée est de continuer à travailler sur la santé puisque le terrain est mitoyen au futur Santépôle avec des activités liées à la santé », détaille Brigitte Tixier, adjointe au maire de Melun, notamment en charge de l’urbanisme prospectif
3. Le Tzen 2 avec le passage en centre-ville
Attention, sujet sensible. L’arrivée du bus en ‘site propre’ pour faire la liaison entre Lieusaint et la gare de Melun n’est pas du goût de tous les Melunais, notamment des associations qui s’inquiète du passage des bus dans le centre-ville.
Des recours en justice ont même été déposés et la question sur l’utilité publique a été évoquée par le tribunal administratif de Melun.
En février dernier, l’instance administrative avait d’ailleurs rejeté les recours déposés par l’Unicom (association des commerçants de Melun), Melun cyclable et Melun Val de Seine-Nature Environnement, pour l’annulation du tracé du Tzen 2.
Au mois de juin, c’est une autre association qui s’était saisie du sujet : Melun Val de Seine Environnement avait organisé une manifestation contre le tracé.
« Pas négociable »
Si l’idée d’une consultation a un temps été évoquée par la mairie de Melun, l’heure n’est plus aux négociations sur le tracé. Dans nos colonnes, Louis Vogel, le maire de Melun avait indiqué « que le tracé n’est pas négociable, mais que des compromis seraient mis en place. » Et d’ajouter : « La question n’est pas de savoir où passera le Tzen 2 mais il faut s’assurer qu’il passe bien par Melun. C’est un outil formidable pour le développement. »
Des travaux ont d’ailleurs débuté pour la préparation du chantier qui mécontente des habitants du nord de Melun. Les peupliers qui bordent le quartier Schuman ont été retirés temporairement, afin de pouvoir envisager la desserte du futur centre hospitalier. Le sujet a été plusieurs fois soulevé en conseil municipal mais ceux-ci devraient, à terme, être replantés, permettant de recréer un « mur de végétation » entre la route et les habitations.
C’est un projet qui s’inscrit dans le cadre de l’aménagement du « barreau nord » de Melun. Ainsi, une nouvelle liaison routière 2 kilomètres reliera, à terme, le futur hôpital de Melun (à l’ouest) jusqu’à l’échangeur des Mézereaux (à l’est, en limite avec Rubelles). Outre le réaménagement du rond-point du Bois du Jard, ce nouvel axe routier (RD 1605) qui contournera l’éco-quartier de Montaigu.
L’actuelle RD 605 (qui contourne Melun vers Rubelles) sera transformée en boulevard urbain, permettant justement de lier le quartier de Melun nord au futur éco-quartier et assurer une liaison continue du territoire. Le projet d’ensemble du barreau nord doit permettre de fluidifier la circulation au giratoire Beauregard et au rond-point de l’Europe et faire gagner du temps aux automobilistes.
Le terrain, à cheval sur les villes de Melun et Vaux-le-Pénil appartient au centre hospitalier. Des négociations tripartites sont actuellement menées pour envisager la reconversion du site. D’autant que la vente du foncier doit permettre la fin du financement du Santépôle. Concernant l’avenir du terrain, la réflexion est en cours concernant le nombre de logements susceptibles d’être construit sur le site.
Situé juste à proximité de l’hôpital, la reconversion de l’ex -IUFM est en cours avec les travaux de construction d’environ 400 logements, dont 60 logements sociaux et une centaine à destination des seniors avec la construction d’un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Pour le reste du site de l’hôpital, le site du pôle psychiatrique Constance-Pascal, dont le foncier appartient aussi au centre hospitalier, un projet de construction de logements est également en cours.
Vers une reprise des travaux du projet de logements de l’éco-quartier de Montaigu ? Des négociations sont en cours afin de trouver un compromis pour cet imbroglio judiciaire qui a mis fin aux travaux il y a près de deux ans.
Deux recours avaient été déposés devant la justice et avaient retardé la livraison des logements. Si les deux instances judiciaires (Paris et Melun) s’étaient finalement prononcées en faveur du projet immobilier, un des plaignants avait saisi la cour d’appel de Paris.
Une saisine qui avait entraîné l’arrêt des travaux qui sont toujours en suspens. Les négociations actuellement menées doivent permettre de pouvoir reprendre ce chantier qui prévoit, à terme, la construction de 2 500 logements mais aussi des commerces et bureaux ou encore un groupe scolaire et une crèche.
7. Le quartier centre gare

« C’est un secteur qui draine chaque jour de nombreuses personnes avec la proximité de la gare et une entrée de l’agglomération », estime Louis Vogel, le maire de Melun et président de l’agglomération Melun Val de Seine.
À terme, le projet est de réaliser des aménagements et des équipements pour dynamiser ce secteur de la ville. Des commerces et de logements devraient s’installer sur le site, tout comme un projet de pôle d’affaires avec des bureaux, un télécentre ou encore un espace de travail partagé (co-working).
Des aménagements comme des logements, des commerces et un centre d’affaires sont envisagés autour de la gare.
PRU, NPNRU : derrière ces sigles c’est la rénovation urbaine de la ville qui en jeu. Pour le programme de rénovation urbaine (PRU), le plateau de Corbeil va subir une transformation en profondeur avec des démolitions de logements qui ont déjà eu lieu et d’autres se poursuivent, notamment au quartier Tunc-Houdart. Ainsi, une centaine de logements remplaceront ceux détruits en 2014. En juillet dernier, la phase de destruction de 95 autres logements a débuté dans le secteur Houdart-Ferry.
Plusieurs projets immobiliers sont en cours comme 52 logements en accession à la propriété répartis en quatre petits immeubles et 17 maisons individuelles qui ont déjà trouvé preneurs. Une seconde phase de construction de logements doit aussi débuter, toujours dans ce secteur. Dans le quartier des Mézereaux, le programme de rénovation urbaine a aussi débuté avec une phase de résidentialisation mais des nouveaux programmes de logements sont aussi prévus, tout comme l’implantation de commerces ou encore d’un pôle médical.
Prochaine étape, le nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). « Nous passerons en novembre un grand oral pour envisager la philosophie des aménagements de l’arc nord », souligne Brigitte Tixier, adjointe au maire de Melun, en charge notamment du programme de rénovation urbaine et du NPNRU. Et d’insister : « Il faut tuer les rumeurs : aucune décision n’a été prise et nous envisagerons tout cela avec une concertation des habitants concernés. »
9. Le clos Saint-Louis

C’est un projet qui est lié au pôle multi-modal de la gare de Melun. Le projet d’éco-quartier du clos Saint-Louis, à Dammarie-lès-Lys est un projet qui remonte à plusieurs années. Cette friche industrielle de plus de 100 hectares est située en bord de Seine. « C’est la continuité du territoire avec Melun, estime Louis Vogel, qui a aussi inscrit le projet dans le contrat d’intérêt national (CIN). »
Le chantier titanesque prévoit notamment des logements, mais ambitionne également de devenir un pôle de développement économique avec des équipements pour les habitants ou encore des commerces. Les contours du projet, fréquemment évoqués lors du conseil municipal de Dammarie-lès-Lys ou encore au conseil communautaire de l’agglomération Melun Val de Seine, ne semblent toutefois pas encore clairement définis.
Pour Gilles Battail, le maire de Dammarie-lès-Lys et conseiller régional, « il est nécessaire de préserver un équilibre », avait-il confié dans le journal municipal, évoquant notamment un ration trop faible d’activités économiques en comparaison des logements et évoquant également la desserte du site, liée aux nouveaux logements.
10. Pôle multi-modal à la gare

C’est une opération qui associe la Ville de Melun, la SNCF, Réseau ferré de France, mais aussi le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France). L’ambition de ce projet est la création d’une nouvelle gare avec une réflexion sur les voies de circulation, la gare routière mais aussi un accès pour les deux-roues, voitures et piétons.
« Il y a une nécessité de réfléchir en profondeur sur la transformation de la gare routière de Melun », indique Louis Vogel. « Tout comme le Clos Saint-Louis le pôle multi-modal doit être inscrit dans le contrat d’intérêt national (CIN) qui va permettre de financer ces aménagements. »La signature de ce document doit intervenir d’ici la fin de l’année.
Parmi les projets d’aménagement, le futur pôle devrait accueillir deux parvis réservés aux piétons des deux côtés de la gare, un espace permettant l’arrivée du Tzen 2 mais aussi le développement de pistes cyclables dans la ville « Nous devons profiter de nos atouts comme la proximité avec Paris et mettre en avant des projets structurants qui permettront d’améliorer le cadre de vie et de favoriser le développement économique. », conclut Louis Vogel.