Ce jeudi 6 octobre, le tribunal administratif de Melun a donné raison à L’Observatoire international des prisons (OIP). Celui-ci, par l’intermédiaire de son avocat, Me Patrice Spinosi, réclamait une dératisation et une désinsectiation massives du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), dénonçant « une violation des libertés fondamentales des détenus ».
« Atteintes graves »
La procédure d’urgence – le référé liberté – a été traitée en 48 heures. L’administration pénitentaire, qui traite déjà régulièrement la prolifération de rats et d’insectes dans l’enceinte de la prison, devra accélerer le dispositif sanitaire. Le juge des référés ordonne « toutes mesures utiles afin de faire cesser les atteintes graves et manifestement illégales portées aux libertés fondamentales des personnes détenues à la maison d’arrêt de Fresnes », rappelant que l’Agence régionale de la santé a confirmé deux cas de leptospirose chez les détenus. Il ajoute qu’il « existe dans les locaux un risque de surinfection bactérienne et de propagation des maladies ».
Travaux
Soulignant que la loi pénitentiaire de 2009 prévoit que l’administration pénitentiaire garantit à toute personne détenue le respect de sa dignité et de ses droits, le tribunal ordonne dans les meilleurs délais de bétonner les zones sableuses de l’établissement et de reboucher les égouts par lesquels les rats peuvent s’infiltrer.
A.G.B.
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