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Au tribunal administratif : vers une dératisation et une désinsectisation massives à la prison de Fresnes ?

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Me Patrice Spinosi, avocat de l'Oservatoire international des prisons ©(A.G.B. - RSM77)
Me Patrice Spinosi, avocat de l'Oservatoire international des prison, ce mercredi, au tribunal administratif de Melun ©(A.G.B.)

L’administration devra-t-elle procéder à une dératisation et une désinsectisation massive au centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) ? C’est la question qui était débattue ce mercredi 5 octobre, au tribunal administratif de Melun. L’Observatoire international des prisons (OIP) a effectivement choisi la procédure d’urgence du référé liberté, traité dans un délai de 48 heures, pour tenter de soumettre l’état à effectuer des mesures plus efficaces pour lutter contre la présence de rats, de punaises de lits et de cafards.

«  Il y a une présence massive de ces nuisibles et il y eu des cas de leptospirose, a plaidé Me Patrice Spinosi, avocat au Conseil d’État. Ces témoignages viennent des prisonniers, d’avocats, et plus exceptionnellement des surveillants relayés par le syndicat FO. L’OIP demandes des mesures immédiates et efficaces pour permettre des opérations d’envergure sur l’ensemble de la prison ».

Dératisations

De son côté, le représentant de l’administration pénitentiaire a souligné que la situation «  s’est nettement améliorée » et qu’une dératisation avait lieu chaque mois, en plus d’interventions ponctuelles tous les quinze jours depuis le mois de février. « Le traitement coûte 20 000 € par an, a-t-il souligné. Nous traitons le problème en amont, en travaillant avec les détenus qui jettent de la nourriture par les fenêtres, ce qui attire les rats. Nous faisons en sorte de proposer des repas qu’ils apprécient pour éviter de jeter la nourriture. Le problème des rats dépasse largement la prison et concerne la ville de Fresnes et des communes alentour… ».

Cafards et punaises

Pour les cafards, le défendeur a assuré que « des traitements avaient lieu dans les cellules de ce bâtiment âgé, dès que leur présence était signalée ».

Le problème des punaises de lit est apparu plus difficile à éradiquer : « On essaie de gérer les choses de façon préventive car le plan prévoir de sortir le détenu de sa cellule une demi-journée pour le traitement. Il faut recommencer quinze jours plus tard et on ne peut pas suivre cette procédure avec tous les détenus ».

Pour sa part, le requérant a estimé que « l’administration avait les moyens de désinsectiser même si cela alourdira les charges ». Il a cité l’établissement de Fleury-Mérogis (Essonne) qui a été traité dans sa totalité. Et la prison des Baumettes de Marseille, où un traitement massif a également été opéré.

Le tribunal rendra sa décision ce jeudi 6 octobre.

Agnès GAUDICHON-BRAÏK


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