Au centre hospitalier, la CGT tire le signal d’alarme. D’une part à cause du caractère soudain de ce projet de fusion mais également en ce qui concerne les éventuelles répercussions sur les conditions de travail et la prise en charge des patients.
Suppressions de postes
« Il va y avoir des suppressions de postes, prédit Fabienne Bezio, secrétaire syndicale à la CGT du centre hospitalier de Melun. Cela ne se fera pas à court terme mais on en arrivera là, c’est certain. C’est une décision subie, nous avons été mis au courant début septembre.»
Autre argument mis en avant par le syndicat, la fusion des trois centres donnera lieu à de la mobilité forcée entre les trois structures ainsi qu’une « nouvelle philosophie de travail qui ne sera pas forcément adaptée pour trois établissements très différents ». Mais sur cette question, la direction se veut rassurante. « Il n’y aura aucune mobilité forcée, seulement sur la base de volontariat ni de fermeture de service », promet Dominique Peljak.
Conditions de travail
Des arguments qui ne rassurent pas le syndicat. « S’ils fusionnent, c’est pour faire des économies et les fusions n’améliorent pas toujours les conditions de travail et de soin », citant un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales. Pour le docteur Isabelle Merlier, du CH de Brie-Comte-Robert, la situation doit être vue sous un autre angle.
« Sans fusion, c’est la fin de la médecine à Brie et dans ce cas, il y aura nécessairement des pertes d’emplois », indique-t-elle, évoquant « un fantasme ». Selon elle, la CFDT du CH Brie – syndicat majoritaire sur le site – a voté pour le projet de fusion. Pour Dominique Peljak, « ces fusions sont souvent des motifs d’inquiétudes pour le personnel mais il n’y a pas lieu qu’elles se concrétisent. »
Qu’importe, la CGT dénonce « une méthode sournoise de la part de la direction pour valider un projet de fusion. » Le syndicat demande à ce que le projet de fusion soit retiré de l’ordre du jour. Et de prévenir : « Si rien n’y fait et que nous restons toujours dans le flou, nous réfléchirons alors à d’autres actions. »