Quantcast
Channel: actu.fr - Toute l'information nationale, régionale et locale.
Viewing all articles
Browse latest Browse all 26281

Animaux maltraités : le procès de l’ex-directrice du zoo

$
0
0

Le zoo de Férolles-Atilly a désormais changé de direction et s'est redressé -
Le zoo de Férolles-Atilly a désormais changé de direction et s'est redressé

En 2014, l’enquête d’un ONG anglaise sur les zoos d’Europe avait placé celui de Férolles-Atilly avant-dernier du classement, juste avant Budapest ! Racheté en 2016, le parc zoologique du Bois d’Atilly sort enfin la tête de l’eau et la nouvelle direction a investi 4 millions d’euros pour le confort des animaux.

Tribunal correctionnel

Mercredi 28 septembre, le procès de l’ex-directrice du parc zoologique se déroulait au tribunal correctionnel de Melun, pour mauvais traitements d’animaux. La SARL était également poursuivie pour exploitation d’une installation classée non conforme à une mise en demeure.

La prévenue, âgée de 55 ans, ne s’est pas présentée à l’audience et n’était pas représentée par un avocat.

Le parc, créé en 1960, qui accueille environ 250 animaux très divers, a commencé à sombrer après le décès de l’exploitant.

«  Elle n’avait aucune formation dans le domaine zoologique »

C’est sa fille, boulangère de profession, qui a repris sa succession : « Elle n’avait aucune formation dans le domaine zoologique et n’a jamais accepté de se faire aider, alors qu’elle était débordée par l’ampleur de la tâche, a relaté à l’audience l’inspecteur de l’environnement de la préfecture. Le vétérinaire est parti avec une procédure de harcèlement moral qu’il a gagné aux prud’hommes.

L’exploitante a dépensé beaucoup d’argent pour des choses qui n’en valaient pas peine alors que l’enclos des équidés n’était drainé ».

Les premières plaintes de visiteurs ont commencé à arriver en 2011 : des enfants auraient même été attaqués par des rats à la pause déjeuner.

Équidés maltraités ?

Lors des différentes inspections, les autorités ont découvert cinq ânes et un poney enfoncés jusqu’aux mollets dans un mètre de boue : «  Les animaux boitaient car les sabots n’étaient pas limés ce qui a entraîné des déformations des extrémités des pattes jusqu’à 45 °. »

La directrice, en proie à des difficultés financières et familiales, avait alors expliqué qu’elle avait du mal à trouver un maréchal-ferrant… « C’est impossible de ne pas en trouver en Seine-et-Marne, où il y a plus de 150 centres équestres ! », a rétorqué l’inspecteur.

Une première mise en demeure était effectuée en 2014, laquelle n’aurait pas été suivie d’effet. « Elle s’était contentée de ramasser les feuilles et la situation avait empiré par rapport à la précédente inspection », a ajouté le représentant préfectoral.

Réquisitions

Le tribunal a fait état du casier judiciaire de la prévenue, déjà condamné à 3 000 € d’amende, dont 2 000 € avec sursis, pour exploitation irrégulière d’espèces animales non-domestiques, issus de trafics clandestins.

Le procureur, estimant « qu’il n’y a aucune difficulté à la reconnaître coupable », a requis trois mois de prison avec sursis et la révocation de l’amende avec sursis. Il a aussi demandé l’interdiction éventuelle de diriger un établissement zoologique. Le délibéré sera rendu le 5 octobre.

Agnès GAUDICHON-BRAÏK


Viewing all articles
Browse latest Browse all 26281

Trending Articles