Alex Adelaïde, Marc-André Cratère, David Franek et José Letartre ont vécu un rêve paralympique à Rio même si les résultats ne leur ont pas permis de ramener une précieuse médaille. « Malgré toutes les critiques qu’il pouvait y avoir sur l’organisation des Jeux à Rio je vais retenir que même si tout n’était pas parfait il ne faut pas oublier le contexte du pays qui est en voie de développement », explique Alex Adelaïde, qualifié pour ses premiers Jeux Paralympiques sur le 400 m fauteuil en individuel et par équipe.
Avec sa cinquième participation aux Jeux Paralympiques, l’analyse de José Letartre vaut baromètre de qualité : « Par rapport à ce qui était annoncé avec plus de nourriture ou d’argent cela c’est bien passé. Il y avait des gens, des bénévoles, les Brésiliens étaient serviables. Je n’ai pas ressenti le problème d’argent annoncé et notre nourriture était diversifiée », explique le cavalier qui ajoute : « Ils nous ont respectés. Ils ont respecté les Jeux ». Une organisation qui lui permet de classer ces Jeux de Rio en bonne position dans sa vie olympique : « Londres (2012) était au dessus mais pour moi Rio est juste derrière ».
Cratère battu par le futur champion
Si la réussite a été là pour les organisateurs, les champions seine-et-marnais n’ont eu cette chance. Marc-André Cratère, engagé à l’épée et au sabre, a, dans chaque discipline, passé le premier tour avant d’être contraint de s’incliner en quart de finale. Au sabre, il perd même face au futur champion Paralympique, l’Ukrainien Anton Datsko sur le score de 15-9. L’ancien Tournanais est d’ailleurs celui qui a réussi à marquer le plus de touche à l’Ukrainien dans le tournoi final.
Déception et regrets pour Adelaïde
Lui aussi en fauteuil, Alex Adelaïde a découvert les Jeux paralympiques. « J’avais découvert les Jeux Paralympiques de Londres à la télévision. J’avais loupé la qualification car je n’étais pas assez préparé et sans structure », explique le sociétaire melunais entraîné par Claude Issorat. A Rio, il a pris rendez-vous avec l’avenir mais partage son sentiment entre déception et regret. Déception pour le 400 m individuel (49”91): « Je n’ai pas progressé par rapport à l’an dernier mais c’est l’état de forme général de la saison qui n’est pas bon. Sur la forme de l’an dernier (2 secondes plus rapides) je pouvais faire un temps de finaliste ». Pour le relais, c’est le regret qui l’emporte : « On a fait un bon chrono même s’il n’a pas été validé en 3′16”. On améliore de 4” notre meilleure performance. C’est très encourageant mais ce n’est pas une épreuve que nous avons travaillée et c’est pourquoi nous avons été disqualifiés pour passage hors zone. », explique un Alex Adelaïde déçu avec le sentiment de ne pas avoir mis les moyens nécessaires pour réussir. Pour l’avenir, il veut y croire tout en étant conscient que le chemin vers Tokyo va être long : « Je veux continuer mais tout va dépendre de mes performances. Je fais du sport de haut niveau mais à côté je travaille pour gagner ma vie. Si je n’ai pas fait mes performances de l’an dernier c’est parce que je travaille. La situation n’est pas aussi simple que pour les valides car le handisport a moins de visibilité que les Jeux Olympiques pour une entreprise ».
Franek 5e
En handbike, David Franek, habitant de Moissy-Cramayel licencié au Stade Français, n’est pas passé loin de la médaille olympique. Sur l’épreuve en ligne, il a pris la 5e place au sprint dans un groupe d’échappée de 6 hommes. Sur le contre-la-montre, son épreuve de prédilection, le Moisséen n’a pas réussi à trouver son rythme. Une médaille pouvait être envisageable. il termine 8e en 31′11” d’une épreuve remporté par l’Italien Vittorio Podesta en 28′19”, la médaille de bronze revenant au Canadien Charles Moreau en 29′26”.
« Je ne suis pas mécontent »
Pour José Letartre, engagé en handicap 3 de dressage équestre, les Jeux de Rio lui auront permis de terminer placé mais pas sur le podium avec une 6e place en individuel, une 7e place en free style et une 10e place par équipes. « Je ne suis pas mécontent de mes Jeux. Swing Royal a fait les trois jours de compétition avec des moyennes qui ont monté à chaque fois. Une petite déception toutefois par équipes ou l’on espérait terminer 8e. Les cavaliers et les chevaux sont jeunes. Ce n’est pas si mal », confie le cavalier de Chaumes-en-Brie qui regarde lui aussi en direction du Japon : « J’aimerais aller à Tokyo et je vais tout faire pour mais cela va dépendre de l’école nationale d’équitation. Tant qu’elle est partante c’est possible ». Dans l’optique où José Letartre puisse participer à ses 6e Jeux Paralympiques, il souhaite déjà une chose : « On a tendance à préparer les Jeux 6 mois avant. On sait qu’il faut les préparer dès maintenant ».
Les athlètes handisports seine-et-marnais viennent de fermer un chapitre de leur aventure paralympiques pour attaquer la page suivante.