« C’est une rentrée riche, un dossier déterminant pour notre développement », avoue Jean-François Hebert, président du château de Fontainebleau. Un quadrilatère de 12.000 m² formé par 11 bâtiments sur une parcelle de 2 hectares, le tout classé aux Monuments historiques en 2008 : le fameux quartier des Héronnières situé aux portes du palais, est de nouveau au centre des discussions ! « Il n’y a pas de précédent de reconversion de cette ampleur en France. Pour nous, c’est un vrai défi », poursuit-il. Plusieurs projets avaient pourtant déjà vu le jour, comme en 2010 où il était question d’y installer une entrée pour le château avec un parking. En 2014, l’idée d’y créer un campus universitaire avait aussi fait son chemin… Cette fois-ci, après avoir réuni à ses côtés l’ensemble des acteurs du territoire et mis toutes les chances du côté du château, « nous avons réalisé une étude patrimoniale, une étude de marché et avec la ville afin de s’assurer que le PLU ne fera pas obstacle, des études d’urbanisme », le président lance une nouvelle campagne, de séduction cette fois-ci, avant la suite… Le site vient d’ailleurs d’être mis hors d’eau et sécurisé afin qu’on n’y pénètre plus avant d’être ouvert au public lors des Journées européennes du patrimoine. « Et ça a coûté une jolie somme… », précise-t-il.
Appel à idée
Vendredi dernier, réunis au château, Jean-François Hebert entouré du maire de la ville, Frédéric Valletoux, ont officiellement lancé « un appel à idées pour sauver les Héronnières ». Le concept étant de faire émerger des projets portés par des opérateurs, privés ou publics. Une première étape dans la réflexion de l’Etablissement public du château sur le devenir du site. « Ces idées doivent participer au rayonnement national et international du château de Fontainebleau et à la mise en valeur du territoire bellifontain en proposant des fonctions attractives et pérennes », précise-t-on au château. « Si une grande enseigne de supermarchés nous sollicite par exemple : c’est une idée… mais ce n’est pas une idée que je retiendrai », plaisante à demi-mot le président.
La clôture de l’appel à idées est annoncée pour la fin janvier. Un jury délibérera avant d’annoncer la suite : le lancement de l’appel à projet prévu en mars 2017. Une fois toutes ces étapes franchies, « d’ici 3 à 5 ans », le site devrait de nouveau être en effervescence, précise-t-on également. « Cela fait des années que ce site est en attente de projet, c’est le réveil des Héronnières », lâche confiant le président. Et cela devrait animer le paysage pendant un certain temps !