30. C’est le nombre d’élèves qui composent le tout nouveau lycée privé catholique ouvert depuis cette rentrée 2016 et situé au sein de l’institution Sainte-Marie, sous contrat avec l’État et sous la tutelle des Frères des écoles chrétiennes, qui se trouve chemin de la Messe à Saint-Pierre-lès-Nemours. Pour le moment, les deux classes de seconde générale et technologique, de 15 élèves chacune, ont cours dans une aile du collège de « la Roche-au-Coq » à l’intérieur de salles spécialement équipées et adaptées pour l’occasion. Avant de s’installer sur le grand corps de bâtiment à l’intérieur du campus, actuellement désaffecté, et qui servait à l’origine de maison de retraite pour les frères de l’institution.
Montée pédagogique
« Il est prévu de réhabiliter cet ensemble pour qu’il accueille, à terme, six salles de classes d’ici deux ans, lorsque la montée pédagogique aura permis au lycée de se doter, en plus des deux classes de seconde déjà existantes, de deux classes de première et de deux classes de terminale, en section S et ES, ainsi que plusieurs services spécialisés, explique Pascal Chaubaroux, le directeur de l’établissement. Pour ce qui est des sections littéraires, nous verrons plus tard. Cela dépendra également de ce que nous accordera le rectorat, mais je pense que le lycée prendra son envol à partir du moment où il sera intégré dans le corps de bâtiment que nous lui réservons, et qui est un très bel outil. Les travaux n’en sont encore qu’au stade d’étude. »
Un projet qui avait obtenu l’aval de l’académie de Créteil en février dernier, dans les cartons depuis plusieurs années mais réactivé à la suite des problèmes d’affectations rencontrés lors de la rentrée 2015 par les élèves de classe de troisième de « la Roche-au-Coq » désirant s’inscrire en seconde à Étienne-Bézout, leur lycée de secteur, public, à Nemours. La faute à la capacité d’accueil déficitaire de l’établissement nemourien, symbole de nombreux autres lycées de la région en manque de place, et qui a conduit plusieurs familles saint-pierroises à inscrire leur enfant à Fontainebleau, Avon ou encore Champagne-sur-Seine. D’autant plus que le diocèse de Meaux avait érigé la création d’un lycée privé sur le secteur de Nemours comme étant une priorité.
Alternative
« On trouve des lycées privés catholiques à Fontainebleau et Montargis, mais entre les deux, il n’y a rien, poursuit Pascal Chaubaroux. Notre volonté n’est pas de rivaliser avec les lycées publics qui nous entourent, mais plutôt d’être une alternative crédible face à l’engorgement de ces derniers, d’apporter une contribution locale dans la carte des formations, de s’inscrire dans l’histoire de notre institution et d’assurer une continuité pédagogique au service des familles qui, pour certaines, mettent leur enfant à Sainte-Marie dès la maternelle. Comme les effectifs de nos classes de seconde ne sont pas surchargés, nous pouvons assurer un suivi personnalisé de chacun pour permettre un enseignement de qualité, qui n’est plus à démontrer en ce qui nous concerne puisque nous affichons un taux exceptionnel de 97 % de réussite au dernier brevet, dont 18 % de mentions très bien ! »
Et d’ajouter, à propos de l’enseignement catholique : « Notre établissement, collège et lycée confondus, est ouvert à tous, quelle que soit la sensibilité religieuse ou personnelle des familles qui veulent s’inscrire chez nous, avec des profils d’élèves assez différents. L’important, c’est que d’emblée, la famille adhère à notre projet éducatif. Les lycéens, comme les collégiens, auront une heure par quinzaine de sensibilisation aux trois religions, le christianisme, le judaïsme et l’islam, et la possibilité de participer aux actions pastorales uniquement sur la base du volontariat. »
Créations de poste
Dans les deux classes de seconde du lycée, on trouve essentiellement des anciens de troisième du collège de « la Roche-au-Coq », plutôt de « bons élèves, qui connaissent la maison et qui ont envie de travailler », dixit Pascal Chaubaroux. Théo, 15 ans, habitait lui à Angers l’année dernière, avant de déménager à Puiselet. « On est bien ici, confie l’élève de seconde, assis sur un banc dans la cour du campus pendant la pause de midi. Dans mon ancien collège, nous étions 30 par classe. Là, on est moitié moins ! Il y a vraiment moyen de s’épanouir. » À côté de lui, Anes, 15 ans, qui vient de Dordives, acquiesce : « C’est un privilège d’avoir cours de cette façon. Et puis, l’environnement de l’institution est agréable. Il y a de la verdure, un terrain de foot, des tables de ping-pong… »
Un « privilège » qui a un certain coût : 1 200 € l’année, sans compter la restauration scolaire qui s’élève à 1 000 €. « Ce sont des tarifs très abordables, tempère Pascal Chaubaroux. En termes de tarification dans l’enseignement catholique seine-et-marnais, nous sommes les plus accessibles ! Le côté financier est certes important, mais il ne doit pas être rédhibitoire. »
À noter que l’arrivée du lycée privé a permis quatre créations de poste à temps partiel. Ces derniers, grâce à la montée pédagogique, devraient s’étoffer pour « déboucher sur des postes à temps complet », précise Pascal Chaubaroux, qui ajoute qu’un cabinet spécialisé en coaching familial pourra intervenir auprès des élèves pour « les aider dans leur parcours personnel s’ils en ressentent le besoin ».