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[Seine-et-Marne] Le Département investit 100 000 € pour la prévention de la radicalisation

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Le Département compte créer un site Internet destiné à devenir « un outil de formation et d'information » à l'attention des familles, éducateurs, professionnels du périscolaire et encadrants des enfants sur le phénomène de la radicalisation. (© phoenix021 - Fotolia) -
Le Département compte créer un site Internet destiné à devenir « un outil de formation et d'information » à l'attention des familles, éducateurs, professionnels du périscolaire et encadrants des enfants sur le phénomène de la radicalisation. (© phoenix021 - Fotolia)

La Seine-et-Marne n’échappe pas au phénomène de radicalisation, dernier exemple en date, l’arrestation par le Raid d’une jeune fille de 16 ans, sans antécédent mais endoctrinée par la propagande djihadiste, au Mée-sur-Seine début août, et écrouée depuis. Le 77 est particulièrement touché, si l’on en croit les chiffres de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat) publiés en juin 2015 dans le rapport de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes.

L’Uclat déclare en effet avoir décompté près de 156 signalements de personnes radicalisées en Seine-et-Marne, à égalité avec le Rhône. Seule la Seine-Saint-Denis en compte davantage, avec 160 cas répertoriés.

Fort de ce constat, le conseil départemental a décidé d’employer les grands moyens pour prévenir ces phénomènes de radicalisation, notamment auprès des jeunes.

« Nous sommes une institution républicaine, et c’est dans cet esprit que nous entendons jouer notre rôle autant que possible dans l’effort collectif nécessaire à la lutte contre la radicalisation, alors que la Seine-et-Marne est on ne peut plus concernée par le phénomène, explique-t-on du côté du Département. L’État applique sa fonction de sûreté, tandis que nous, nous intervenons davantage dans la vie quotidienne en matière sociale et éducative. »

Un « comité d’experts » mis en place

Première orientation du Département : engager la formation de ses personnels, « ceux qui interviennent dans le domaine de l’enseignement et plus précisément dans les collèges, mais également les services sociaux » afin de « détecter les signaux faibles de radicalisation ». D’ici la fin du mois, une campagne d’affichage pour la prévention de la radicalisation renvoyant au numéro vert national d’assistance aux familles, par l’intermédiaire des abribus du conseil départemental, va également être mise en œuvre.

Mais là où le Département innove, c’est dans la création d’un « comité d’experts dans la prévention et lutte contre la radicalisation ». Ce dispositif, qui n’existe « nulle part ailleurs » dixit le conseil départemental, sera composé de membres du Comité Interministériel de Prévention de la Délinquance et de la Radicalisation (CIPDR), de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), du ministère de la Justice, de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DPJJ) et du rectorat.

Un comité qui aura pour vocation d’encadrer la production d’un site Internet destiné à devenir « un outil de formation et d’information » à l’attention des familles, éducateurs, professionnels du périscolaire et encadrants des enfants sur le phénomène de la radicalisation.

« Les signes de radicalité qui émergeaient il y a un an n’existent plus aujourd’hui, constate le Département. Ce site Internet a pour objectif de devenir un véritable vadémécum en compilant de nombreuses données qui recensent les différentes actions de prévention et d’accompagnement adaptées à toutes les situations, les publications de référence, l’orientation vers les services dédiés. » Coût du projet, qui doit être finalisé dans les prochaines semaines : 100 000 €.


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