Les animateurs du périscolaire ont lancé un mouvement social, lundi dernier, afin de protester contre les taux d’encadrement.
Pas d’accueil. Pas de cantine. Pas de NAP (Nouvelles Activités Périscolaires). La rentrée scolaire n’a pas été de tout repos dans les écoles de Lieusaint.
Passage en force
Environ 40% des animateurs du temps périscolaire ont fait l’école buissonnière, lundi dernier. Ces derniers dénoncent un passage en force du gouvernement sur la question du taux d’encadrement.
« Au moment de la réforme des rythmes scolaires, il était question d’expérimenter le décret sur trois ans, à l’issue desquelles, le ministère devait mettre tout le monde autour de la table afin de faire un bilan, rappelle Misha Agard, secrétaire général du Syndicat de l’Éducation Populaire (SEP-UNSA) et animateur à Lieusaint. Or, le 1er août dernier, le gouvernement a fait définitivement passer le décret sur le taux d’encadrement des enfants. »
Avec la réforme, un adulte encadrait 10 enfants de moins de six ans maximum, contre 14 aujourd’hui. À partir de 6 ans, il fallait un animateur pour 14 enfants, contre 18 aujourd’hui. Pour les grévistes, le bilan est sans appel : il faut revoir le ratio à la baisse.
« On nous demande de réaliser des activités pédagogiques de qualité mais avec autant d’enfants à charge, c’est compliqué, poursuit Misha Agard. Aujourd’hui, les NAP s’apparentent plutôt à de la garderie. »
De son côté, le maire dit comprendre le mouvement. « Ils font grève par crainte pour leur métier. » Et d’ajouter : « A Lieusaint, on met le paquet sur les NAP qu’on a doublé cette année. »
Un nouveau préavis de grève devrait être annoncé pour le lundi 19 septembre. La CGT vient rejoindre le mouvement. Un rassemblement est prévu devant la préfecture.
Vanessa RELOUZAT