Au 641 de la Résidence de Bretagne, à Dammarie-lès-Lys, où un incendie accidentel a coûté la vie à une octogénaire et à son fils malvoyant, une forte odeur de brûlé régnait encore au sixième étage, plusieurs jours après le drame.
« J’ai une hâte, c’est qu’ils nettoient le palier, commente une voisine sous le choc, qui a acheté son bel appartement en 1973. Annette était là avant moi mais maintenant, on ne connaît plus personne dans l’immeuble.
À 6 h 15, la police a frappé à ma porte pour me dire que j’avais 30 secondes pour déguerpir. On m’a parlé d’un court-circuit au niveau d’une prise multiple et ça me fait peur car j’en ai une ».
« Choqués »
L’une des rares voisines à connaître les victimes témoigne : « Ça fait 43 ans que je les connaissais mais on ne se côtoyait pas beaucoup. Nous avons été choqués. L’évacuation par les escaliers a été très difficile car il a fallu descendre huit étages, or j’ai une prothèse au genou et mon mari a du mal à marcher. Une retraitée, souffrant de problèmes respiratoires, a même été conduite à l’hôpital ».
Une autre voisine, qui habite au-dessus de l’appartement sinistré, n’a pas attendu l’arrivée des secours pour partir de chez elle : « A 5 heures, je sentais déjà les odeurs de brûlé et la fumée commençait à rentrer chez moi. J’ai d’abord cru que c’était dehors car des poubelles ont déjà été incendiées en bordure de route ».
” J’ai été évacuée avec les trois enfants et ils ont eu peur “, ajoute une mère de famille, qui ne connaissait pas les victimes, comme beaucoup de riverains.
A.G.B.