« À celles et ceux qui veulent que ça change dans la communauté d’agglomération Melun Val de Seine. » Le titre de la réunion publique organisée, mercredi 7 septembre, à l’Espace Saint-Jean de Melun ne laissait pas de place à la confusion. Une vingtaine de personnes a répondu présent à l’appel du groupe d’opposition Gauche citoyenne et républicaine (GCR).
Bilan à mi-mandat
Formé par l’élue de la majorité de Vaux-le-Pénil Patricia Rouchon (PCF) et les Melunais de l’opposition Farida Atigui (FdG), Bénédicte Monville de Cecco (EELV) et Thomas Guyard (PCF), le groupe a souhaité réunir des habitants de l’agglomération pour faire un premier bilan de mandat.
Parmi les propositions avancées, celle de créer des groupes de travail, avec les habitants des 16 communes (20 à partir du premier janvier) de Melun Val de Seine afin de préparer les séances communautaires de manière participative. « Les citoyens sont de plus en plus éloignés des décisions politiques et nous avons le sentiment d’une dérive technocratique », estime Thomas Guyard, le président du groupe.
Ainsi, une première réunion de préparation est programmée, ce mardi 13 septembre à 19 heures, dans les locaux de l’agglomération Melun Val de Seine, à Dammarie-lès-Lys. Lors de la réunion publique, les élus ont notamment dénoncé la méthode concernant le nouveau schéma départemental, avec l’arrivée – parfois non-souhaitée – des villes de Maincy, Lissy, Limoges-Fourches et Villiers-en-Bière.
« Gestion opaque »
« Les habitants de Maincy n’ont pas eu leur mot à dire car il n’y a pas eu de consultation populaire mais un périmètre imposé par la préfecture et le Gouvernement », a-t-il poursuivi. Et Bénédicte Monville de Cecco de compléter : « Il y a une gestion opaque des agglomérations mais un mot d’ordre : dépenser le moins possible et éloigner les communes de prise de décision. »
En guise de bilan, les élus du groupe dénoncent la difficulté qu’ils rencontrent à obtenir des informations précises et chiffrées de la part de la majorité. « Cela empêche la bonne tenue du débat politique », estime Thomas Guyard. Côté politique, le groupe dénonce aussi la hausse des impôts à l’agglomération « pour constituer une cagnotte » ou encore le « manque de réalisations concrètes avec des études onéreuses. »
« Lecture critique »
Avec la mise en place de ces réunions ouvertes aux habitants, les élus de GCR veulent « avoir une lecture critique et proposer des alternatives. » Parmi les idées déjà recueillies auprès des habitants, celle d’un homme dont la famille habite dans une ville de province et où une braderie solidaire est proposée dans une boutique.
« Elle pourrait par exemple prendre la place d’un commerce vide à Melun », propose Thomas Guyard. Autre idée d’habitant, celle d’un jeune de Montaigu qui a proposé une délocalisation des réunions dans les quartiers et communes « afin que chacun puisse se connaître à travers les villes et quartiers », rapporte Thomas Guyard.
«C’est aux habitants de s’emparer du débat public pour devenir des acteurs et qu’ils défendent leurs idées », concluent les élus du groupe.
Renseignements – gcragglomvs@gmail.com ou Gauche citoyenne et républicaine